International
Présidentielle en Colombie: le candidat Hernandez réaffirme son indépendance

AFP
Le qualifié surprise au second tour de l’élection présidentielle en Colombie, le millionnaire Rodolfo Hernandez, a réaffirmé lundi son indépendance, après le ralliement du candidat éliminé de la droite traditionnelle et de plusieurs autres de ses ténors.
« Les gens disent que nous allons faire alliance avec » Federico Gutierrez, alias « Fico », le candidat de droite éliminé dimanche au premier tour, a déclaré M. Hernandez dans un live sur les réseaux sociaux.
« Fico va voter pour moi, ses soutiens aussi. (…) Ils veulent voter contre Petro (le candidat de gauche arrivé en tête du scrutin), je ne peux pas les en empêcher », a expliqué M. Hernandez.
« J’accumule des votes, mais je ne change pas mon discours. Ma seule alliance est avec le peuple colombien », a affirmé le magnat de l’immobilier et ex-maire de la ville de Bucaragmanga (nord) de 77 ans: « Zéro alliance, zéro Uribe, zéro Petro, zéro tout le monde! ».
« Je ne vais pas vous trahir, je ne vais pas vous laisser tomber », a-t-il ajouté, ponctuant son discours de ses habituelles invectives contre les « voleurs » et les « corrompus », son principal sujet de campagne.
Le sénateur de gauche Gustavo Petro a remporté dimanche le premier tour de la présidentielle avec 40,3% des suffrages. Il affrontera le 19 juin Rodolfo Hernandez (28,15%), idéologiquement inclassable, qui a devancé le candidat de droite, Federico Gutierrez (23,91%), pourtant soutenu par toutes les traditionnelles élites du pays qui monopolisent le pouvoir depuis l’indépendance.
M. Gutierrez a appelé à voter en faveur de M. Hernandez pour faire barrage à la gauche.
D’autres ténors de la droite ont lancé le même appel, comme la sénatrice Maria Fernanda Cabal: « le pays a besoin de changement, pas du suicide qu’offre Petro, mais de l’autorité, de l’ordre et de la prospérité qu’offre un homme d’affaires comme Hernandez », a-t-elle déclaré.
M. Petro se retrouve pour le second tour dans une « finale inédite » face à M. Hernandez, quasi-inconnu il y a encore quelques mois, au terme d’un premier tour marqué par la volonté de changement des électeurs et leur rejet de l’ancienne classe politique colombienne.
« Jamais dans l’histoire de la Colombie, un leader de gauche n’a été aussi proche de la présidence. Paradoxalement, jamais au cours de cette campagne Petro n’a été aussi près de la défaite », résumait lundi un titre en ligne de la presse colombienne.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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