International
Des parrains de la mafia salvadorienne se sont enfuis au Mexique (gouvernement)

AFP
Des parrains de la Mara Salvatrucha (MS-13), l’une des plus sanguinaires bandes criminelles qui sévissent au Salvador, se sont enfuis au Mexique, chassés par la « guerre » lancée contre elles par le président salvadorien Nayib Bukele, a assuré mardi le gouvernement salvadorien.
« Beaucoup de ces parrains (…) nous savons qu’ils sont au Mexique et qu’ils donnent leurs instructions depuis là-bas », a déclaré le ministre de la Justice et de la Sécurité Gustavo Villatoro à la télévision Canal 21 (privé).
Le ministre n’a cependant pas précisé leurs identités et de quelle manière ils ont pu quitter le pays. La Mara Salvatrucha est dirigée par 15 criminels, un chiffre qui correspond au nombre de lettres qui composent le nom de la bande.
« De ces 15 parrains qui dirigent la structure au niveau national, sept sont déjà derrière les barreaux », a indiqué M. Villatoro. La bande est en outre organisée en 31 subdivisions dans tout le pays qui ont sous leur autorité un total de 434 « cliques » (cellules), chacune commandée par un chef local.
– Etat d’exception –
Le ministre de la Justice et de la Sécurité a obtenu du Parlement une troisième prolongation de l’état d’exception décrété fin mars pour mener la « guerre » aux « maras ». L’état d’exception permet notamment de procéder à des arrestations sans ordre judiciaire.
« Un gangster est comme une cellule cancéreuse et nous devons utiliser la chimiothérapie. Nous n’allons pas relâcher notre effort jusqu’à l’arrestation du dernier gangster sur notre territoire », a déclaré M. Villatoro devant le Parlement, contrôlé par les partisans du président Bukele.
Ce dernier annoncé sur son compte Twitter le début de la construction du « Centre de confinement du terrorisme », une gigantesque prison destinée à accueillir les milliers de membres de gangs arrêtés ces dernières semaines.
« Il y a beaucoup de facteurs qui doivent être faits bien et à temps pour gagner la guerre contre les gangs, et la construction d’un gigantesque centre pénitentiaire est l’un de ces facteurs », a déclaré le président.
M. Bukele a diffusé une vidéo montrant des hommes et des machines au travail et a expliqué que l’établissement comptera « des centaines de milliers de mètres de construction, plusieurs niveaux de murs et 37 tours de guet », ce qui « rendra impossible toute évasion ».
L’établissement se situera dans une zone rurale du département de San Vicente (centre), à quelque 75 km au sud-est de la capitale San Salvador, et aura une capacité de 20.000 détenus, selon M. Villatoro.
Depuis la proclamation de l’état d’exception, près de 42.000 membres présumés des « maras » ont été arrêtés, selon la justice.
Les « maras », dont les deux principales sont la Mara Salvatrucha (MS-13) et Barrio 18, compteraient environ 70.000 membres, mais Nayib Bukele est déterminé à faire sortir le Salvador du palmarès des pays au taux de criminalité le plus élevé hors zones de conflit.
Après une vague de 87 assassinats fin mars, le président salvadorien a décrété l’état d’exception permettant à la police et l’armée, déployées en nombre, d’arrêter et d’incarcérer des « mareros » présumés, venus rejoindre dans les prisons surpeuplées les 16.000 déjà détenus.
En dépit de critiques sur des violations des droits humains, la lutte contre la criminalité vaut au jeune président, âgé de 40 ans, une popularité record dans le pays.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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