International
Equateur: le président Lasso annonce suspendre le dialogue avec les leaders indigènes

AFP
Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé mardi la suspension du dialogue avec les leaders indigènes à la tête de manifestations contre la cherté de la vie, après la mort d’un soldat dans l’est de l’Equateur.
« Nous ne nous assiérons plus à nouveau pour dialoguer avec Leonidas Iza (leader des manifestants) qui ne défend que ses propres intérêts politiques », a déclaré le président Lasso dans une brève allocution.
Un convoi de l’armée qui sortait d’une raffinerie et protégeait des camions-citernes a été attaqué à l’aube par un groupe armé, près de la localité de Shushufindi, dans la partie amazonienne du pays, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Un militaire a été tué et sept autres blessés, de même que cinq policiers, selon l’armée qui dénonce un « acte terroriste » mené avec des armes à feu et des lances.
« Le pays a été témoin de tous les efforts que nous avons déployés pour établir un dialogue fructueux et sincère, et nous avons également apporté des réponses concrètes aux demandes de nos frères et sœurs indigènes », a plaidé M. Lasso.
« Mais nous ne nous assiérons pas à nouveau pour dialoguer avec Leonidas Iza », le leader de la puissante Confédération des nationalités indigènes (Conaie) « qui ne défend que ses intérêts politiques et non ceux de sa base », a-t-il accusé.
« À nos frères et sœurs indigènes, vous méritez mieux qu’un dirigeant opportuniste qui vous a trompés », a-t-il fustigé. « Nous sommes prêts à répondre à vos demandes car nous savons que l’Etat a oublié les campagnes et ses communautés depuis plus de 40 ans ».
Mais « nous n’allons pas négocier avec ceux qui retiennent l’Equateur en otage ou ceux qui attaquent nos forces de sécurité et jouent avec la santé et la vie des Equatoriens. Tant que les garanties nécessaires n’existent pas, le processus de dialogue ne peut se poursuivre », selon M. Lasso.
Un éventuel retour à la table des négociations n’aura lieu « que lorsqu’il y aura des représentants légitimes de tous les peuples et nationalités de l’Equateur qui cherchent de vraies solutions et sont ouverts à un dialogue réel et franc », a ajouté le président équatorien, appelant à « l’unité nationale » pour « se dresser contre cette violence qui tente de s’enraciner en Equateur ». Et de conclure: « Nous devons défendre la démocratie ».
Après l’annonce de la mort du militaire, le gouvernement ne s’était pas présenté mardi matin aux négociations débutées la veille à Quito avec les représentants indigènes.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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