Amérique centrale
Salvador: le président Bukele veut « intensifier » sa « guerre » contre les gangs

AFP
Le président salvadorien Nayib Bukele a annoncé « intensifier » la « guerre » contre les « maras », les bandes criminelles qui sèment la terreur dans le pays et qui sont accusées d’avoir tendu une embuscade dans laquelle trois policiers ont été tués.
« Cela ne va pas en rester là et ils vont payer cher l’assassinat de ces trois héros », a déclaré mardi soir le président Bukele en conférence de presse durant laquelle il a accusé le gang « Barrio 18 » d’avoir commis les meurtres, quelques heures plus tôt.
Les trois policiers -le chef du service des appels d’urgence et un homme et une femme- ont été criblés de balles lorsqu’ils ont été attaqués à Santa Ana, la deuxième ville du pays, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale.
« Les bandits sont idiots car nous n’allons pas céder. Nous allons intensifier cette guerre contre les gangs. Ils vont voir maintenant ce que cela fait de lâcher toute cette force de sécurité », a lancé le chef de l’Etat.
La justice salvadorienne a condamné lundi à plus d’un millier d’années de prison César Alfredo Romero Chavez, un parrain de la « Mara Salvatrucha (MS-13) », l’un des deux plus redoutables gangs avec « Barrio 18 ».
Selon le Parquet général, cet homme, condamné à un total de 1.090 années de prison, « est le responsable de 24 assassinats », dont ceux de deux policiers et du fils d’un journaliste, entre 2016 et 2019. Cependant, la peine applicable maximum au Salvador est de 60 années de prison.
A l’issue du procès, qui a duré deux mois, 93 autres membres de la « Mara Salvatrucha » ont été condamnés pour 54 crimes.
Les « maras » compteraient environ 70.000 membres, mais Nayib Bukele est déterminé à faire sortir le Salvador du palmarès des pays au taux de criminalité le plus élevé, hors zones de conflit.
Après une vague de 87 assassinats fin mars, le président salvadorien a décrété l’Etat d’exception permettant à la police et l’armée, déployées en nombre, d’arrêter et d’incarcérer des « mareros » présumés venus rejoindre dans les prisons surpeuplées les 16.000 déjà détenus.
En dépit de critiques sur des violations de droits humains, la lutte contre la criminalité vaut au jeune président âgé de 40 ans, friand des réseaux sociaux, une popularité record dans le pays.
Amérique centrale
Le Nicaragua accuse le Panama de bloquer sa nomination au SICA

Le gouvernement nicaraguayen a accusé lundi le Panama de bloquer, en collaboration avec le Costa Rica, le Guatemala et la République dominicaine, la nomination de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Denis Moncada, au poste de secrétaire général du Système d’intégration centraméricain (SICA), une fonction vacante depuis novembre 2023.
Dans un communiqué où le Nicaragua a également annoncé qu’il n’accueillerait pas l’ancien président panaméen Ricardo Martinelli (2009-2014)—qui cherche asile à l’ambassade du Nicaragua au Panama depuis février 2024après avoir été condamné pour corruption—le gouvernement sandiste a aussi accusé le Panama de le diffamer.
« Le gouvernement du Panama, sous la présidence de José Raúl Mulino Quintero, a systématiquement ignoré, diffamé et agi contre le gouvernement du Nicaragua à travers des déclarations offensantes injustifiées. De plus, il a bloqué, en collaboration avec d’autres pays, le droit légitime du Nicaragua à occuper le poste de secrétaire général du SICA », a déclaré le gouvernement nicaraguayen dans un communiqué lu par la vice-présidente Rosario Murillo.
Le gouvernement dirigé par Daniel Ortega et Rosario Murillo a exhorté les autorités panaméennes, son président et son ministère des Affaires étrangères à « agir en conséquence et à favoriser des relations basées sur le respect, la compréhension et la fraternité entre nos nations, car nos peuples savent véritablement être frères. »
Amérique centrale
Gustavo Petro annonce une commission pour analyser les restes de Colombiens en Panamá

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a annoncé ce samedi la création d’une commission mixte avec le Panamáafin d’analyser les restes de Colombiens décédés dans le cadre de la Guerre civile des Mille Jours en 1895.
L’annonce a été faite lors d’une visite officielle dans la province de Bocas del Toro, où Petro était accompagné du ministre des Affaires étrangères panaméen, Javier Martínez-Acha, ainsi que du maire et du gouverneur de la ville, Wilbur Martínez et Eddie Ibarra, respectivement.
« Nous avons créé ou renforcé une commission mixte composée d’historiens, d’acteurs culturels, de chercheurs et de scientifiques pour analyser les restes retrouvés dans une fosse commune, où reposent des hommes qui étaient venus avec Catarino Garza », a déclaré Petro dans un communiqué officiel de la présidence colombienne.
Sur le réseau social X, le président colombien a rappelé qu’en mars 1895, « 20 hommes se sont réunis à Bocas del Toro, territoire colombien à l’époque, pour organiser un grand congrès clandestin caribéen et latino-américain » en soutien au général Rafael Uribe, qui s’était soulevé contre le gouvernement conservateur et la Constitution antidémocratique de 1886.
À ce congrès révolutionnaire, ont participé des hommes venus du Nicaragua, de la Jamaïque, du Costa Rica et du Mexique, dont le général Catarino Garza, qui avait également combattu pour défendre le Texas contre l’annexion américaine, a souligné Petro.
À l’époque, Bocas del Toro faisait partie de la République de Colombie, tout comme la côte de la Mosquitia, aujourd’hui territoire du Nicaragua, en face des îles de San Andrés et Providencia, a rappelé le président colombien.
« C’est la première fois qu’un président colombien visite cette région, et je le fais avec des sentiments partagés », a confié Petro.
Lors de son passage, il a déposé une gerbe devant un monument dédié à Simón Bolívar, situé sur une avenue centrale de Bocas del Toro.
Vendredi, dans le cadre de sa visite officielle au Panamá, Petro a également convenu avec son homologue Raúl Mulinod’accélérer le projet d’interconnexion électrique entre les deux pays.
Amérique centrale
Le Salvador renforce sa guerre contre les gangs en récupérant des milliers de maisons

Le gouvernement du Salvador a récupéré plus de 11 000 maisons occupées par des gangs présumés dans le cadre de la guerre contre ces groupes criminels, décrétée il y a trois ans par le président Nayib Bukele, a annoncé le ministère du Logement ce vendredi 28 mars 2025.
Le 27 mars 2022, en réponse aux 87 homicides enregistrés le week-end précédent, Bukele a instauré un régime d’exception pour combattre les gangs qui contrôlaient alors 80 % du territoire.
« Nous avons récupéré plus de 11 000 logements à l’échelle nationale », indique le ministère dans un rapport.
La police et l’armée ont été déployées dans les quartiers contrôlés par les gangs, ce qui a facilité la récupération des maisons occupées par des membres présumés des gangs ou abandonnées par leurs propriétaires.
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