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Brésil: bains de foule pour Lula et Bolsonaro à 3 mois de la présidentielle

AFP

À trois mois jour pour jour de la présidentielle brésilienne, les deux favoris, l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva et le chef de l’Etat actuel Jair Bolsonaro, ont fait campagne samedi à Salvador de Bahia (nord-est).

Lula et Bolsonaro se sont offerts des bains de foule dans deux lieux différents, à 10km l’un de l’autre, avec un fort dispositif de sécurité.

Le président d’extrême droite avait donné rendez-vous à ses partisans samedi matin au phare de la plage de Barra, point de départ d’un cortège de dizaines de motos le long du littoral, dans le sud de la ville.

« Ce qui est en jeu (lors du scrutin d’octobre), c’est notre bien-être et notre liberté », a scandé M. Bolsonaro, monté sur une estrade pour haranguer la foule avant d’enfourcher un deux-roues.

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« Nous allons vaincre ensemble (…) et peindre de vert et jaune les rues de notre chère ville de Salvador », a ajouté l’ancien capitaine de l’armée, acclamé par des centaines de personnes habillées pour la plupart de maillots jaunes de l’équipe nationale de football brésilienne.

Au même moment, Lula se trouvait au Largo da Lapinha, 10 km plus au nord, où avait lieu un cortège (à pied) pour célébrer l’anniversaire de l’indépendance de l’Etat de Bahia.

Les derniers soldats du colonisateur portugais ont été expulsés de Salvador le 2 juillet 1823, un peu moins d’un an après la déclaration d’indépendance du Brésil.

L’ex-président de gauche (2003-2010) a participé au cortège au milieu d’une foule compacte habillée de rouge qui chantait « olé, olé olé, Lula, Lula! » à son passage.

Plusieurs centaines de personnes l’ont accueilli ensuite lors d’un meeting sur le parking du stade Fonte Nova, qui a reçu des matches de la Coupe du Monde en 2014.

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Lors d’un discours d’environ une demie-heure, en début d’après-midi, Lula a salué « l’extraordinaire capacité de résistance du peuple brésilien (…) pour survivre à la politique de destruction de masse du gouvernement actuel ».

Selon lui, le gouvernement Bolsonaro « a approfondi les inégalités, a dévasté l’environnement (…) et a condamné le Brésil à l’isolement international ».

« Nous avons beaucoup fait quand nous étions au pouvoir, (…) mais il faudra faire encore plus », a-t-il conclu, terminant son discours en brandissant un drapeau brésilien.    

« Avec Lula, c’est notre espoir qui est de retour. Aujourd’hui, c’est une première étape vers la victoire, pour que le Brésil renaisse enfin », a dit à l’AFP Viviane Correa, qui a assisté au meeting.

Selon le dernier sondage de l’institut de référence Datafolha, publié la semaine dernière Lula était crédité de 47% des intentions de vote, contre 28% pour Bolsonaro.

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Deux autres candidats étaient également présents samedi matin pour les festivités de l’indépendance de Bahia à Salvador, Ciro Gomes (centre-gauche), classé troisième dans le sondage Datafolha (8%) et la sénatrice Simone Tebet (centre-droit, 1%).

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International

Les États-Unis confirment la reconnaissance de González Urrutia comme président élu du Venezuela, malgré le rejet de Maduro

Les États-Unis ont affirmé ce mercredi que la reconnaissance de l’opposant Edmundo González Urrutia comme « président élu » du Venezuela n’était pas liée à « la fin » du gouvernement de Joe Biden, mais qu’ils avaient « donné du temps » à Nicolás Maduro pour voir s’il changeait « d’attitude ».

L’autorité électorale vénézuélienne a proclamé le président de gauche Maduro pour un troisième mandat de six ans (2025-2031) après les élections présidentielles du 28 juillet, sans fournir de détails sur le scrutin, comme l’exige la loi.

Quelques jours après les élections, l’administration du président américain Joe Biden a déclaré que l’opposition avait obtenu le plus grand nombre de voix, mais mardi, elle a franchi un pas supplémentaire, le secrétaire d’État Antony Blinken appelant pour la première fois González Urrutia « président élu ».

« Ce n’est pas lié à la fin de l’administration », a déclaré le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, lors d’une conférence de presse, faisant référence au fait que le républicain Donald Trump prendra ses fonctions le 20 janvier.

« Il s’agit du fait que nous avons laissé passer un certain temps pour voir si la pression internationale exercée par d’autres pays et les États-Unis sur Maduro entraînait un changement de position de sa part », a ajouté Miller. « Cela n’a pas été le cas, nous allons appeler les faits comme nous les voyons. »

Maduro « a dit qu’il avait gagné les élections. Évidemment, nous n’avons vu aucune preuve qui soutienne cela », a déclaré Miller aux journalistes, « au contraire ».

Le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Yván Gil, a qualifié de « ridicule » que Washington appelle « président élu » le rival de Maduro lors des élections.

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International

La Russie lance un missile balistique intercontinental contre l’Ukraine pour la première fois

La Russie a lancé ce jeudi pour la première fois un missile balistique intercontinental contre l’Ukraine, a annoncé la force aérienne ukrainienne, marquant une nouvelle escalade dans le conflit depuis que Kiev a lancé des missiles à longue portée fournis par les puissances occidentales contre la Russie.

« Un missile balistique intercontinental a été tiré depuis la région russe d’Astrakhan » dans une attaque contre la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine, a indiqué la force aérienne dans un communiqué.

Elle a précisé que les forces russes avaient lancé plusieurs types de missiles contre des infrastructures critiques de Dnipro.

C’est la première fois que Moscou utilise ce type d’armement depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, a confirmé à l’AFP une source militaire. Le Kremlin a refusé de commenter ces accusations.

La source a ajouté qu’il est « évident » que le missile, conçu pour transporter des ogives conventionnelles et nucléaires, ne portait pas de charge nucléaire.

Interrogé sur le tir du missile, capable d’atteindre des cibles à des milliers de kilomètres de distance, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ne pas avoir « d’informations à ce sujet ».

Cependant, Peskov a assuré que la Russie ferait tout son possible pour éviter une guerre nucléaire et espère que « d’autres pays » maintiendront « cette position responsable ».

Des unités de défense aérienne ukrainiennes ont abattu six missiles, selon la force aérienne, sans préciser si l’un d’eux était le missile balistique intercontinental.

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International

Les États-Unis rejettent les mandats d’arrêt de la CPI contre Netanyahu et Gallant

Les États-Unis « rejettent catégoriquement » la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de lancer des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, a déclaré la Maison Blanche ce jeudi.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la résolution du procureur d’émettre des ordres d’arrestation et par les erreurs procédurales inquiétantes qui ont conduit à cette décision. Les États-Unis ont clairement indiqué que la CPI n’a pas de juridiction dans cette affaire », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
La déclaration ne fait pas mention du mandat d’arrêt de la CPI émis contre Mohamed Deif, le chef militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Mike Waltz, futur conseiller en sécurité nationale du président élu des États-Unis Donald Trump, a défendu Israël plus tôt et promis une « réponse ferme au biais antisémite de la CPI et de l’ONU à partir de janvier », lorsque le républicain prendra ses fonctions.
« La CPI n’a aucune crédibilité et ces accusations ont été réfutées par le gouvernement des États-Unis », a déclaré Waltz sur le réseau social X.

Une position qui reflète l’indignation des républicains, dont certains ont demandé au Sénat des États-Unis de sanctionner la CPI, composée de 124 membres théoriquement tenus d’arrêter les personnes visées par des mandats judiciaires.

Le tribunal basé à La Haye a annoncé jeudi que les mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant ont été émis « pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis depuis au moins le 8 octobre 2023 jusqu’au moins le 20 mai 2024 ».
Un mandat d’arrêt a également été émis contre Deif, qui, selon Israël, est mort dans une attaque aérienne à Gaza en juillet. Hamas n’a pas confirmé sa mort.

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