Connect with us

Amérique centrale

Guatemala : les vies brisées des migrants asphyxiés « de l’autre côté »

AFP

La dernière fois que Melvin a parlé avec sa mère au Guatemala il y a quelques jours, c’était pour lui dire qu’il était « de l’autre côté », au Texas, sur cette terre tant convoitée des Etats-Unis où il est mort asphyxié et déshydraté quelques heures plus tard avec 52 autres migrants dans un camion surchauffé par le soleil.

Le jeune garçon âgé de 13 ans était attendu par son père Casimiro à Houston, où ce dernier travaille depuis un an après avoir quitté leur village natal de Tzucubal, dans une région habitée par des autochtones à quelque 160 km à l’ouest de la capitale guatémaltèque. Mais le coup de fil des autorités pour lui annoncer le drame a mis fin au rêve américain.

Lundi soir, un employé municipal de San Antonio (Texas) a entendu un appel à l’aide près d’une route où il travaillait, et a entrouvert la porte arrière du poids lourd: sur les 64 occupants du camion, 48 étaient déjà décédés et 16 ont été transportés dans les hôpitaux environnants, où cinq sont morts.

Selon des experts, la température a pu monter jusqu’à 65°C à l’intérieur du camion.

Advertisement
20241211_mh_noexigencia_dui_728x90
20240813_lechematerna_728x91
20240701_vacunacion_728x90
20231124_etesal_728x90_1
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
20230816_dgs_728x90
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
CEL
previous arrow
next arrow

Sur les 53 victimes, 27 étaient originaires du Mexique, 14 du Honduras, sept du Guatemala et deux du Salvador, selon les autorités américaines. Un huitième Guatémaltèque figure parmi les victimes qui restaient à identifier, selon le ministère des affaires étrangères du Guatemala.

Melvin Guachiac voyageait en compagnie de son cousin Wilmer Tulul, âgé de 14 ans, lui aussi du village de Tzucubal, où les maisons en dur signalent le statut envié de ceux qui reçoivent de l’argent de parents aux Etats-Unis.

– « Jusqu’à en perdre la vie » –

Le jeune homme nourrissait de « grands rêves: avoir un bel avenir, sortir de la pauvreté, continuer des études et aider ses parents (…) et son petit frère » âgé de six ans, se lamente Maria Guachiac, une cousine.

En attendant le rapatriement des corps, les familles endeuillées improvisent dans les maisons des autels avec les photos des disparus. Sur un mur, le portrait de Wilmer vêtu d’un tee-shirt de Batman. 

Voisins et parents viennent présenter leurs condoléances dans des conversations à voix basse, entrecoupées par les pleurs et les lamentations des proches parents. Des femmes en costumes traditionnels apportent de la nourriture pour les visiteurs et les familles.

Advertisement
20241211_mh_noexigencia_dui_728x90
20240813_lechematerna_728x91
20240701_vacunacion_728x90
20231124_etesal_728x90_1
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
20230816_dgs_728x90
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
CEL
previous arrow
next arrow

Wilmer pensait ne rester que deux ans aux Etats-Unis, le temps d’aider à la construction d’une maison, avant de revenir au village. Son grand-père maternel Juan Tepaz, 63 ans, ne peut contenir ses sanglots.

« Si nous avions de l’argent, il n’y aurait pas besoin de partir. Mais il faut se battre, jusqu’à en perdre la vie, comme dans ce cas » se lamente Antonio Sipac, 62 ans, un voisin qui a deux de ses 10 enfants aux Etats-Unis.

Chaque année des milliers de migrants illégaux d’Amérique centrale se lancent sur la route pour gagner les Etats-Unis et échapper à la violence des gangs criminels et à la misère, qui s’est encore accentuée depuis la pandémie de Covid-19. 

Certains partent en « caravanes », ces groupes de plusieurs centaines ou milliers de migrants qui cheminent à pied, d’autres paient -souvent plus de 10.000 dollars- des « coyotes » (passeurs).

Depuis 2014, environ 6.430 migrants sont morts ou ont disparu sur la route vers les Etats-Unis, d’après les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Advertisement
20241211_mh_noexigencia_dui_728x90
20240813_lechematerna_728x91
20240701_vacunacion_728x90
20231124_etesal_728x90_1
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
20230816_dgs_728x90
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
CEL
previous arrow
next arrow

Les réseaux de passeurs sont « de plus en plus complexes », explique à l’AFP Dolores Paris, une chercheuse spécialiste des migrations. « Nous parlons d’entreprises criminelles »

Continue Reading
Advertisement
20241211_mh_noexigencia_dui_300x250
20240813_lechematerna_300x200_1
20240813_lechematerna_300x200_2
20240701_vacunacion_300x250
20231124_etesal_300x250_1
20230816_dgs_300x250
20230601_agenda_primera_infancia_300X250
MARN1

Amérique centrale

Le Guatemala prêt à recevoir 18 vols hebdomadaires de citoyens expulsés des États-Unis

Le ministère des Relations extérieures du Guatemala est en communication « permanente » avec la Maison-Blanche et se dit prêt à gérer environ 18 vols hebdomadaires de citoyens guatémaltèques expulsés des États-Unis, a déclaré ce samedi matin un haut fonctionnaire du pays d’Amérique centrale à CNN.

Santiago Palomo, secrétaire du Bureau du Président du Guatemala, a confirmé que 264 citoyens guatémaltèques ont été expulsés des États-Unis vers leur pays à bord de vols militaires américains.

Le retour de ces citoyens guatémaltèques survient alors que l’administration Trump a avancé à grande vitesse cette semaine pour mettre en œuvre l’agenda anti-immigration du président, posant ainsi les bases pour expulser rapidement les migrants présents sur le territoire américain.

« Nos autorités aux États-Unis, dirigées par l’ambassadeur Hugo Beteta, ont été en contact cette semaine avec des hauts responsables de l’administration de Donald Trump », a déclaré Palomo. « La communication a été très fluide. Nous avons reçu des informations assez détaillées sur les vols que nous attendions vendredi. »

Continue Reading

Amérique centrale

Bernardo Arévalo souligne les progrès contre la corruption lors de son premier rapport présidentiel

e président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a souligné ce mardi, devant le Congrès, les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et le narcotrafic comme des piliers de sa première année à la tête du gouvernement guatémaltèque.

« Nous sommes en pleine transformation, mais l’engagement doit se concentrer sur l’éradication de la corruption qui nous a opprimés pendant si longtemps », a déclaré le président lors de la présentation de son premier rapport de gouvernement.

Arévalo de León a demandé aux députés de « travailler ensemble pour un changement structurel » dans le pays et a remercié le président de l’Organe législatif, Nery Ramos, pour le travail conjoint mené en faveur de l’adoption de différentes lois et l’alliance construite tout au long de 2024.

Le président guatémaltèque a mis en avant, comme un succès de son administration, les dénonciations de dizaines de structures de corruption enracinées dans les institutions de l’État, notamment des réseaux de fraude impliquant des hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.

Continue Reading

Amérique centrale

Le procès de Romeo Vásquez : des manifestants exigent justice pour Isis Obed Murillo

Des dizaines de partisans du parti officieliste Liberté et Rétablissement (Libre) se sont rassemblés ce vendredi devant le tribunal à Tegucigalpa où comparaissent l’ex-chef de l’État-major général des Forces armées du Honduras, Romeo Vásquez, et deux autres militaires accusés de meurtre, pour exiger justice pour les « martyrs » du coup d’État de 2009 contre le président de l’époque, Manuel Zelaya.

« Nous avons besoin que justice soit rendue pour chaque martyr, pour la vie d’Isis Obed, parce que lui et tous les martyrs ont été assassinés, ils ne sont pas morts parce qu’ils voulaient mourir, ils sont morts parce qu’on a voulu les tuer », a déclaré aux journalistes Silvia Mencías, la mère d’Isis Obed Murrillo.

Vásquez, l’ex-sous-chef de l’institution militaire Venancio Cervantes et l’ex-commandant du Commandement des opérations spéciales Carlos Roberto Puerto, sont accusés par le ministère public (le procureur général) de « meurtres et de blessures graves » contre les citoyens Isis Obed Murillo et Alex Roberto Zavala, partisans de Zelaya, le mari et conseiller de la présidente du Honduras, Xiomara Castro.

Murillo est décédé le 5 juillet 2009 d’une balle dans la tête alors qu’il participait à une manifestation, ce jour-là, lorsque Manuel Zelaya a tenté de revenir dans le pays par voie aérienne, ce que les forces armées ont empêché en bloquant la piste de l’aéroport international de Toncontín à la capitale hondurienne.

Continue Reading

Trending

News Central