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International

Argentine: inflation de 7,4% en juillet, à 46,2% depuis janvier, toujours plus haut

AFP

L’Argentine a enregistré en juillet une inflation de 7,4%, qui constitue la plus forte hausse mensuelle depuis 20 ans et porte l’envol du coût de la vie à +46,2% pour les sept premiers mois de 2022, sur fond de manifestations hebdomadaires pour le pouvoir d’achat.

L’indice de juillet communiqué jeudi par l’Institut national de la statistique (Indec) marque un bond notoire par rapport à celui de juin (5,3%), et l’inflation cumulée sur un an s’établit désormais à 71%, l’une des plus élevées au monde.

L’Argentine, troisième économie d’Amérique latine, est en proie à une inflation annuelle chronique à deux chiffres depuis deux décennies. En 2021, la hausse des prix avait atteint 50,9%.

S’appuyant sur une solide reprise économique post-Covid (+7,4% sur douze mois), le gouvernement avait espéré maîtriser cette dérive en 2022, en introduisant un surcroit de discipline budgétaire, un des points-clefs de l’accord avec le FMI en mars dernier sur le refinancement de la dette argentine.

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Mais le contrecoup du conflit en Ukraine, les tensions inflationnistes mondiales et une défiance continue envers le peso argentin ont douché ces espoirs. Plusieurs économistes et consultants prédisent désormais un taux de 90 à 100% pour 2022.

Un mois de juillet particulièrement fébrile a accru cette volatilité, avec la démission surprise du ministre de l’Economie architecte de l’accord avec le FMI, Martin Guzman, le bref intérim d’une économiste, puis la nomination il y a huit jours d’un politique plus expérimenté, Sergio Massa, ex-président de la Chambre des députés, pour tenter de rassurer les marchés. 

Dans une économie de facto « bi-monétaire », où nombre d’Argentins pensent et économisent en dollars, le peso argentin a dégringolé en un mois de 220-230 à près de 295-300 pour un dollar. 

Les manifestations se multiplient de semaine en semaine pour réclamer des mesures sociales en faveur des plus vulnérables. L’Argentine compte 37% de pauvres officiellement mais aussi un dense maillage d’aides et d’organisations sociales sans réel équivalent en Amérique latine.

Réclamant un doublement du salaire minimum à 105.000 pesos (744 dollars), plusieurs milliers de personnes ont ainsi manifesté sans incident mercredi à Buenos Aires, des centaines d’entre elles campant la nuit devant la présidence, à l’appel d’organisations situées à la gauche du gouvernement (centre-gauche).

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International

Jorge Valdivia inculpé de viol une nouvelle fois en Chile, après sa libération récente

Le parquet chilien a inculpé jeudi l’ex-joueur de football Jorge Valdivia d’un nouveau chef d’accusation de viol, quelques jours seulement après sa libération de prison dans le cadre d’une autre accusation similaire.

Valdivia, âgé de 41 ans, est arrivé en silence au Huitième Tribunal de Santiago, accompagné de son avocate, Paula Vial, pour affronter l’audience de formalisation des charges relatives à la deuxième plainte de viol portée contre lui, laquelle devrait durer plusieurs heures.

Le parquet a indiqué qu’il présentera lors de cette séance les éléments de cette nouvelle plainte, déposée par une femme qui, à l’instar de l’autre affaire en cours, affirme que l’ex-footballeur l’a agressée après une rencontre entre eux.

Il a également précisé que le procureur en charge de l’affaire, Rodrigo Celis, devra à nouveau demander la détention préventive de Valdivia.

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International

Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump

Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.

La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.

À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).

Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.

Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.

« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.

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International

Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC

Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.

Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.

« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.

Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.

Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.

À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.

« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.

Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.

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