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International

Brésil: manifestations pro-démocratie à l’approche de la présidentielle

AFP

Des milliers de Brésiliens sont descendus dans les rues jeudi à Sao Paulo pour « défendre la Démocratie », un mouvement soutenu par des juristes, des syndicats et des organisations patronales face aux attaques du président d’extrême droite Jair Bolsonaro contre les institutions.

À moins de deux mois de la présidentielle, le chef de l’Etat continue de remettre en cause la fiabilité du système d’urnes électroniques, alimentant les craintes qu’il ne reconnaisse pas le résultat en cas de défaite.

« Nous devrions penser à notre avenir (…) mais nous sommes obligés de concentrer nos efforts pour empêcher des retours en arrière », a déclaré jeudi matin à l’Université de Sao Paulo son recteur, Carlos Gilberto Carlotti Junior, pour ouvrir un rassemblement qui a réuni plus de 800 juristes, chefs d’entreprises, membres de syndicats et d’ONG.

Il a été marquée par la lecture en public de la « Lettre aux Brésiliens et Brésiliennes en défense de l’Etat démocratique de droit », pétition mise en ligne il y a deux semaines et signée par plus de 950.000 personnes.

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« Nous vivons un moment de grand péril pour la normalité démocratique, de risque pour les institutions, avec des insinuations de non-respect du résultat des élections », peut-on lire dans le texte, qui ne cite pas nommément Jair Bolsonaro.

Ce dernier a ironisé sur ces rassemblements par un tweet en début d’après-midi : « Aujourd’hui, il s’est passé quelque chose d’important pour le Brésil et le peuple brésilien. Petrobras a réduit une nouvelle fois le prix du diesel ».

La lettre a également été lue dans une vidéo par des artistes célèbres comme l’actrice Fernanda Montenegro, la pop star Anitta ou les icônes de la chanson brésilienne Caetano Veloso, Chico Buarque, Maria Bethania et Milton Nascimento.

À l’extérieur de l’université, des milliers de manifestants arboraient des banderoles contre Bolsonaro.

Certains étaient même déguisés en urnes électroniques, régulièrement critiquées par le président d’extrême droite, qui évoque des « fraudes » sans en apporter de preuve. 

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Des manifestations ont également eu lieu dans des universités d’autres villes brésiliennes, comme Rio de Janeiro,  Brasilia, ou Recife.

La lettre a aussi été lue par des étudiants brésiliens au King’s College de Londres, comme l’a montré cette université prestigieuse sur ses réseaux sociaux.

Une autre lettre « En défense de la Démocratie et de la justice » a également été rédigée et lue en public jeudi, à l’initiative de puissantes organisations patronales comme la Fédération des Industries de Sao Paulo (Fiesp) ou la Fédération des banques (Febraban).

Un mouvement vu comme un revirement par de nombreux observateurs, les milieux d’affaires ayant soutenu Jair Bolsonaro lors de son élection en 2018.

« C’est un moment inédit, où le capital et le travail sont unis en défense de la démocratie », a déclaré jeudi José Carlos Dias, président de la Fiesp, au moment de lire la lettre.

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Largement distancé dans les sondages par l’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), Jair Bolsonaro n’a cessé de critiquer ce mouvement ces derniers jours. « Pas besoin de signer une petite lettre pour être démocrate », avait-il lâché lundi.

Lula, pour sa part salué la mobilisation jeudi matin sur Twitter : « Défendre la démocratie, c’est défendre le droit à une alimentation de qualité, un salaire juste, l’accès à la santé et à l’éducation (…) Notre pays était souverain et respecté, nous devons le récupérer ensemble ».

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International

Jorge Valdivia inculpé de viol une nouvelle fois en Chile, après sa libération récente

Le parquet chilien a inculpé jeudi l’ex-joueur de football Jorge Valdivia d’un nouveau chef d’accusation de viol, quelques jours seulement après sa libération de prison dans le cadre d’une autre accusation similaire.

Valdivia, âgé de 41 ans, est arrivé en silence au Huitième Tribunal de Santiago, accompagné de son avocate, Paula Vial, pour affronter l’audience de formalisation des charges relatives à la deuxième plainte de viol portée contre lui, laquelle devrait durer plusieurs heures.

Le parquet a indiqué qu’il présentera lors de cette séance les éléments de cette nouvelle plainte, déposée par une femme qui, à l’instar de l’autre affaire en cours, affirme que l’ex-footballeur l’a agressée après une rencontre entre eux.

Il a également précisé que le procureur en charge de l’affaire, Rodrigo Celis, devra à nouveau demander la détention préventive de Valdivia.

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International

Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump

Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.

La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.

À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).

Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.

Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.

« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.

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International

Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC

Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.

Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.

« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.

Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.

Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.

À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.

« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.

Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.

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