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International

Colombie: le gouvernement suspend les mandats d’arrêt contre les négociateurs de l’ELN

AFP

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé samedi la suspension des mandats d’arrêt et d’extradition émis à l’encontre des négociateurs de la guérilla de l’ELN, actuellement à Cuba pour tenter de relancer le processus de paix.

« J’ai autorisé (…) la suspension des mandats d’arrêt contre ces négociateurs, la suspension des ordres d’extradition (…) afin que le dialogue avec l’Armée de libération nationale (ELN) puisse commencer », a déclaré M. Petro à l’issue d’un conseil de sécurité à San Pablo (nord).

Le président colombien, premier dirigeant de gauche de l’histoire du pays, s’est dit confiant que le futur processus de paix avec la dernière organisation rebelle en Colombie soit « rapide et expéditif », mettant ainsi fin à six décennies de soulèvement armé.

La délégation de l’ELN à Cuba, qui a eu une première rencontre la semaine dernière avec des représentants du gouvernement, est composée de dix personnes et dirigée par un de ses commandants, Pablo Beltrán. Les États-Unis ont réclamé l’extradition de 11 rebelles, accusés de trafic de drogue, mais aucun ne fait partie de la délégation.

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Après la signature d’un accord de paix historique avec l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) en 2016, des négociations avaient été entamées avec l’ELN l’année suivante sous la présidence du prix Nobel de la paix Juan Manuel Santos (2010-2018), d’abord à Quito puis à La Havane. 

Mais elles ont été interrompues par son successeur, le conservateur Ivan Duque, après un attentat contre l’école de police à Bogota, lors duquel 22 cadets, en plus de l’agresseur, avaient été tués en janvier 2019.

Selon les autorités, l’ELN compte actuellement quelque 2.500 membres, contre environ 1.800 au moment des négociations. Elle est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela. 

Elu le 19 juin, Gustavo Petro avait promis, lors de sa campagne, de reprendre les négociations de paix avec les groupes armés et de mettre fin à la politique de « guerre contre la drogue ».

Il a également annoncé samedi avoir étendu son offre de dialogue au cartel du Clan du Golfe, la plus grande organisation armée de trafic de drogue de Colombie qui compterait encore quelque 1.700 membres.

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International

Jorge Valdivia inculpé de viol une nouvelle fois en Chile, après sa libération récente

Le parquet chilien a inculpé jeudi l’ex-joueur de football Jorge Valdivia d’un nouveau chef d’accusation de viol, quelques jours seulement après sa libération de prison dans le cadre d’une autre accusation similaire.

Valdivia, âgé de 41 ans, est arrivé en silence au Huitième Tribunal de Santiago, accompagné de son avocate, Paula Vial, pour affronter l’audience de formalisation des charges relatives à la deuxième plainte de viol portée contre lui, laquelle devrait durer plusieurs heures.

Le parquet a indiqué qu’il présentera lors de cette séance les éléments de cette nouvelle plainte, déposée par une femme qui, à l’instar de l’autre affaire en cours, affirme que l’ex-footballeur l’a agressée après une rencontre entre eux.

Il a également précisé que le procureur en charge de l’affaire, Rodrigo Celis, devra à nouveau demander la détention préventive de Valdivia.

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International

Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump

Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.

La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.

À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).

Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.

Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.

« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.

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International

Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC

Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.

Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.

« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.

Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.

Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.

À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.

« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.

Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.

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