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Argentine: un homme arrêté après une arme pointée sur Cristina Kirchner

ELENA BOFFETTA / AFPTV / AFP

AFP | par Philippe BERNES-LASSERRE

Un homme a été arrêté jeudi soir à Buenos Aires après avoir pointé sur arme à feu chargée sur la vice-présidente Cristina Kirchner quand elle rentrait chez elle, un incident condamné par l’ensemble de la classe politique.

Selon des images de plusieurs télévisions, l’homme a pointé une arme de poing vers la tête de Mme Kirchner à quelques mètres, sans qu’aucun coup de feu ne parte, alors qu’elle rencontrait des sympathisants venus l’attendre au bas de chez elle, dans le quartier de Recoleta.

« J’ai vu ce bras surgir par-dessus mon épaule derrière moi avec une arme, et avec des gens autour de moi il a été maîtrisé », a raconté sur place à l’AFP un soutien de Mme Kirchner, qui n’a pas souhaité donner son nom, et que les images TV montrent clairement participer à la brève mêlée.

Des policiers ont alors saisi le suspect, l’ont mené dans une voiture de police dans une rue attenante, aussitôt entourée par un épais cordon de policiers. Celle-ci est partie peu après sous les cris et huées de plusieurs dizaines de personnes présentes, a constaté l’AFP.

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Le ministre de la Sécurité Anibal Fernandez a confirmé peu après l’arrestation du suspect. « Maintenant, la situation doit être analysée par nos personnels de la police scientifique pour analyser les empreintes, la capacité et la disposition qu’avait cette personne », a déclaré le ministre.

Dans une allocution tard dans la soirée, le président Alberto Fernandez a affirmé que « l’arme du suspect contenait cinq balles », mais que « pour une raison qui n’a pas encore été confirmée techniquement, elle n’a pas fait feu bien qu’ayant été déclenchée ».

Le carrefour devant l’immeuble où réside Mme Kirchner a été rapidement bouclé par des rubans « scène de crime », et des policiers procédaient à des prélèvements.

Des centaines de militants se rassemblent chaque soir depuis une dizaine de jours devant le domicile de Cristina Kirchner, pour marquer leur soutien à l’ex-cheffe de l’Etat (2007-2015) actuellement en procès pour fraude et corruption.

Le 22 août, l’accusation a requis une peine de 12 ans de prison et une inéligibilité à vie contre Mme Kirchner, dans ce procès qui porte sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (sud), pendant ses deux mandats présidentiels.

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Le réquisitoire a donné lieu à plusieurs manifestations de soutien à Mme Kirchner par le noyau dur de la gauche péroniste dont elle est la figue de proue. Des rassemblements ont eu lieu en fin de semaine dernière dans plusieurs villes d’Argentine. Et chaque soir, de plusieurs centaines, au pied du domicile de la vice-présidente.

– Fait « d’une énorme gravité »-

Ils n’étaient que quelques dizaines jeudi soir au moment de l’incident, et l’atmosphère restait paradoxalement calme dans les deux heures suivantes. Parmi eux, Martin Frias, 48, un partisan péroniste de longue date, qui se désolait auprès de l’AFP d’un « climat de violence » politique dans le pays. « Violence dans les paroles, qui entraînent des passages à l’acte ».

L’incident de jeudi soir a été condamné par l’ensemble du camp gouvernemental ainsi que par la coalition d’opposition « Juntos por el cambio » (Ensemble pour le changement).

Le président Fernandez a dénoncé un fait « d’une énorme gravité, le plus grave survenu depuis que notre pays a retrouvé la démocratie ».

Le leader de l’opposition de droite et successeur de Mme Kirchner a la présidence Maurico Macri (2015-2019) a exprimé sa « répudiation absolue de l’attaque subie par Cristina Kirchner, qui n’a heureusement eu aucune conséquence pour la vice-présidente ». Il a demandé « une clarification immédiate et profonde de la justice et des forces de sécurité ».

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Adulée par la gauche péroniste mais clivante et détestée par l’opposition, Cristina Kirchner est une figure de poids dans la politique argentine, a un an d’une élection présidentielle pour laquelle elle n’a pas fait connaître ses intentions.

Un verdict à son procès ne devrait être rendu que vers la fin 2022. Même en cas de condamnation, elle jouit au titre de présidente du Sénat d’une immunité parlementaire et pourrait ne pas aller en prison, voire se présenter aux élections générales d’octobre 2023. 

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International

Yoon Suk-yeol explique devant la justice la légitimité de son état d’exception

Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, s’est présenté ce samedi devant le tribunal qui doit décider si son arrestation, décidée par le bureau national anticorruption pour sa déclaration précipitée sur la loi martiale, sera prolongée.

Le véhicule transportant Yoon a quitté le centre de détention de Séoul, situé à Uiwang, peu avant 13h30, heure locale (4h30 GMT). Il est arrivé à sa destination une demi-heure plus tard, escorté par une série de véhicules de sécurité qui ont été secoués par les foules rassemblées le long du trajet, selon une retransmission en direct de l’agence de presse Yonhap.

Yoon a témoigné pendant environ 40 minutes pour expliquer devant le Tribunal du district ouest de Séoul les raisons pour lesquelles il a imposé l’état d’exception le 3 décembre dernier, une décision qui lui a valu sa destitution seulement 11 jours après, selon le même média.

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International

Donald Trump soutient le retour du programme « Restez au Mexique », selon Kristi Noem

Kristi Noem, nommée par le président élu des États-Unis, Donald Trump, pour diriger le Département de la Sécurité Nationale, a assuré ce vendredi qu’elle rétablira le programme « Restez au Mexique », qui obligeait les migrants et demandeurs d’asile à rester sur le territoire mexicain pendant que leurs demandes d’entrée aux États-Unis étaient traitées.

Noem, gouverneure du Dakota du Sud depuis 2019, a fait ces déclarations lors de son audience de confirmation devant un comité du Sénat, une étape nécessaire avant que sa nomination ne soit soumise au vote du Sénat et qu’elle puisse officiellement assumer ses fonctions.

« Le président et moi avons beaucoup parlé de cela et je suis pleinement engagée à travailler avec lui pour remettre en place le programme ‘Restez au Mexique' », a-t-elle déclaré lors de l’audience.

Ce programme, officiellement connu sous le nom de Protocoles de Protection des Migrants, a été mis en œuvre en janvier 2019 sous le premier mandat de Donald Trump (2017-2021) et a continué d’être appliqué pendant les premiers mois du gouvernement de Joe Biden, avant d’être supprimé en août 2022.

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International

La Russie qualifie de « déroutant » le possible déploiement d’une base militaire britannique en Ukraine

Le Kremlin a qualifié aujourd’hui de « inquiétant » le projet du Royaume-Uni de déployer à la fin de la guerre une base militaire sur le territoire ukrainien, qui a été connu lors de la visite à Kiev du Premier ministre britannique, Keir Starmer.

« Bien sûr, étant donné que le Royaume-Uni est un pays membre de l’OTAN, le rapprochement de son infrastructure militaire vers nos frontières est sans aucun doute un élément assez inquiétant », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole présidentiel, à la presse locale.

Peskov a également mis en garde contre la référence à la coopération entre Kiev et Londres dans la mer d’Azov, qu’il a qualifiée de « mer intérieure de Russie » après l’annexion des régions côtières ukrainiennes de Donetsk, Kerson et Zaporiyie.

« Il est difficile de parler d’une interaction entre l’Ukraine et le Royaume-Uni », a-t-il déclaré.

Cependant, il a souligné que l’accord de partenariat bilatéral pour cent ans signé jeudi par Starmer et le président ukrainien, Volodymir Zelensky, « ne garantit pas » que Kiev entre dans l’Alliance atlantique.

« Nous sommes avec vous non seulement aujourd’hui ou demain, cette année ou l’année prochaine, mais pendant cent ans, longtemps après la fin de cette terrible guerre et que l’Ukraine soit libre et qu’elle revienne prospère », a déclaré Starmer lors d’une conférence de presse dans la capitale ukrainienne.

Starmer a révélé que son pays apportera plus de soutien militaire « que jamais auparavant » à l’Ukraine, y compris des barils d’artillerie fabriqués au Royaume-Uni d’une valeur de 2,6 milliards d’euros.

En ce qui concerne la guerre, l’armée russe a libéré 63,2 % du territoire de la région de Koursk après cinq mois de combats qui ont suivi l’incursion des troupes ukrainiennes, a annoncé vendredi le ministère de la Défense du pays.

Au moins quatre personnes ont également été tuées dans une attaque lancée en plein jour par les forces russes qui a endommagé un bâtiment résidentiel et une infrastructure éducative dans la ville de Krivi Rig (centre), a déclaré sur ses réseaux sociaux le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Sergui Lisak.

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