International
USA: un sénateur républicain propose d’interdire l’avortement après 15 semaines

AFP
L’influent sénateur républicain Lindsey Graham a présenté mardi un projet de loi qui interdirait l’avortement dans l’ensemble des Etats-Unis après 15 semaines de grossesse, suscitant une levée de boucliers immédiate dans le camp de Joe Biden.
Le droit à l’avortement est au centre des débats politiques depuis la décision de la Cour suprême en juin dernier, qui a rendu chaque Etat libre de l’interdire sur son sol.
Le sénateur américain Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, a vanté mardi les mérites de son texte, assurant qu’il offrait une solution de « consensus » sur la question.
En interdisant l’avortement après 15 semaines, l’Amérique « serait d’un point de vue fédéral à un niveau assez cohérent avec le reste du monde », a défendu l’élu de Caroline du Sud lors d’une conférence de presse. Il a maintes fois pris pour exemple le cas de la France, où le délai pour les interruptions volontaires de grossesse est de 14 semaines.
« De façon générale, c’est plutôt vu comme une bonne chose d’être aussi téméraire que les Français », s’est amusé le sénateur.
Le texte prévoit toutefois de laisser en place toutes les interdictions à avorter adoptées par une dizaine d’Etats conservateurs depuis la décision de la Cour suprême.
Bien plus modéré que nombre de propositions républicaines sur le sujet, le projet de loi donne aux conservateurs l’opportunité d’adoucir leur message auprès des électeurs américains, majoritairement en faveur du droit à l’avortement, à moins de deux mois des élections de mi-mandat.
Il a immédiatement fait bondir le camp démocrate, qui compte sur ce sujet pour mobiliser sa base en vue de ce scrutin, traditionnellement périlleux pour le pouvoir en place.
Le texte « priverait les femmes de leurs droits dans les 50 Etats » américains, a dénoncé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
« Ne vous y méprenez pas: si les républicains en ont la chance, ils veilleront à faire passer des lois encore plus draconiennes que ce projet », a renchéri la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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