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Amérique centrale

Le jeu de quilles diplomatique se poursuit au Nicaragua

Photo: BBC

AFP

Sept mois après l’expulsion du nonce apostolique, et au lendemain de la notification de celle de l’ambassadrice de l’Union européenne, le gouvernement nicaraguayen a annoncé vendredi (bien vendredi) qu’il n’accepterait « en aucun cas » l’arrivée à Managua de l’ambassadeur désigné par les Etats-Unis.

Le nouvel ambassadeur américain « Hugo Rodriguez n’entrera pas » au Nicaragua, a averti la vice-présidente nicaraguayenne Rosario Murillo, également épouse du président Daniel Ortega.

Cette décision intervient au lendemain de la notification à l’ambassadrice de l’Union européenne Bettina Muscheidt de son expulsion par le ministre des Affaires étrangères Denis Moncada. Celle-ci devrait quitter le pays samedi, selon des sources diplomatiques.

L’ambassadeur du Vatican, le nonce apostolique Waldemar Sommertag, a été expulsé en mars, une décision inédite dans le monde. Le Vatican avait fait part de son « incompréhension et de son regret ».

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Le Saint-Siège avait rappelé « sa participation en tant que témoin et accompagnateur à la table du dialogue national entre le gouvernement et l’opposition politique, en vue de la réconciliation du pays et de la libération des prisonniers politiques », pour tenter de trouver une issue à la crise ouverte par des manifestations en 2018 pour réclamer la démission de M. Ortega et de Mme Murillo.

La répression avait fait au moins 355 morts, selon les organisations de défense des droits humains.

Mgr Sommertag n’a, à ce jour, pas été remplacé à Managua.

Le président Ortega a refusé mercredi soir la main tendue du pape, qui insiste sur la nécessité de « dialogue », en qualifiant l’Eglise catholique de « dictature parfaite, de tyrannie parfaite ».

En mars également, le chef de la mission du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Thomas Ess avait été expulsé, sans explication.

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Le mois suivant, le bureau de l’Organisation des Etats américains (OEA) avait été fermé et son représentant prié de quitter le pays. Déjà en décembre 2018, la délégation de la Commission interaméricaine des droits de l’homme de l’OEA (CIDH) avait été expulsée.

« Messieurs les impérialistes »

Mme Murillo a invoqué vendredi l’attitude « d’ingérence » du diplomate américain.

« M. Hugo Rodriguez, nous le répétons, ne sera admis en aucun cas au Nicaragua (…) Que ces messieurs les impérialistes se le tiennent pour dit: ici, Hugo Rodriguez n’entrera pas », a déclaré Mme Murillo, qui a lu une note du ministère des Affaires étrangères dans une communication aux médias officiels.

Le ministère nicaraguayen des Affaires étrangères souligne avoir averti Washington dès le 28 juillet que la nomination de M. Rodriguez comme ambassadeur à Managua ne serait pas acceptée, en raison de son attitude « d’ingérence insigne, de son irrespect, dont l’accréditation représentait une offense », après avoir qualifié le régime de Managua de « dictature » lors de son audition par le Sénat américain durant le processus de nomination.

Commentant la décision des autorités de Managua, Mme Murillo a qualifié d’ »insolite » la décision de Washington de confirmer la nomination de M. Rodriguez.

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Daniel Ortega a été réélu pour un quatrième mandat consécutif lors d’un scrutin d’où étaient absents tous ses adversaires potentiels de poids, arrêtés ou contraints à l’exil.

La communauté internationale n’a de cesse de condamner la dérive du régime. L’UE et les Etats-Unis ont imposé de nombreuses sanctions contre le Nicaragua et des personnalités du régime depuis quatre ans, invoquant notamment des violations des droits humains.

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Amérique centrale

La tempête Sara provoque des alertes pour fortes pluies et inondations en Amérique centrale

La République dominicaine maintient l'alerte dans 14 provinces en raison des pluies

La dépression tropicale 19 est devenue la tempête tropicale Sara, marquant ainsi la dix-huitième tempête nommée de la saison des ouragans de l’Atlantique 2024.

Sara, située à environ 180 kilomètres à l’est du Cap Gracias a Dios, sur la côte atlantique du Honduras, a entraîné jeudi l’émission d’alertes pour de fortes pluies dans cinq pays d’Amérique centrale, selon la dernière mise à jour du Centre National des Ouragans.

L’alerte, qui durera jusqu’au début de la semaine prochaine, prévoit de fortes pluies, d’importantes inondations et de possibles glissements de terrain au Honduras, au Belize, au Salvador, au Guatemala et au Nicaragua.

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Amérique centrale

Laura Chinchilla critique l’aide humanitaire du Salvador à Costa Rica sous la présidence de Bukele

L’ex-présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla, a rejeté l’aide humanitaire fournie par le Salvador au gouvernement costaricain pour aider les citoyens affectés par les fortes pluies qui ont frappé le pays ces derniers jours.

Le journal numérique costaricien Diario El Mundo a publié un article intitulé : « Laura Chinchilla : le Costa Rica qui accueille aujourd’hui Bukele est celui qui se contente des miettes ».

Dans le cadre de sa visite d’État au Costa Rica, Bukele a offert au président Rodrigo Chaves une aide humanitaire, qui est arrivée en moins de 24 heures après l’acceptation de la part du dirigeant costaricain. Suite à cela, des critiques ont émergé de la part de l’ex-présidente.

« Le Costa Rica qui l’a accueilli aujourd’hui est celui qui se contente des miettes d’un dirigeant médiatique et dénué de scrupules, qui n’offre que le pain de la sécurité pour aujourd’hui, mais la faim de l’État de droit pour demain », a fulminé Chinchilla.

Diario El Mundo a également rapporté que l’ex-présidente Chinchilla a critiqué la visite d’État de Bukele, qui a duré deux jours, au Costa Rica.

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Amérique centrale

Le Salvador, un modèle de sécurité publique selon le Conseil des Relations Internationales de Montréal

Les reines de beauté font la promotion du Salvador dans le monde entier

Le Conseil des Relations Internationales de Montréal (Corim) indique que le Salvador « a connu des changements significatifs » et une « véritable révolution en matière de sécurité publique » depuis l’arrivée au pouvoir de Nayib Bukele en juin 2019.

Ce conseil a été fondé à Montréal, Canada, en 1985, dans le but de promouvoir la connaissance des affaires internationales et de favoriser la coopération entre les entités partageant un intérêt commun pour les questions régionales.

« En 2019, lorsque Bukele a remporté les élections présidentielles dès le premier tour avec 53,3 % des voix, le pays détenait le record du taux annuel de meurtres le plus élevé d’Amérique centrale, une réalité qui incitait chaque semaine des milliers de personnes à prendre la route vers les États-Unis », a publié Corim sur son site Web.

Aujourd’hui, selon les déclarations du président Bukele, le Salvador est désormais le pays le plus sûr de l’hémisphère occidental, grâce à la guerre contre les gangs lancée par son gouvernement en 2019 avec le Plan de Contrôle Territorial (PCT) et l’état d’exception instauré en mars 2022.

À ce jour, les autorités de la Sécurité publique signalent l’arrestation de plus de 83 000 membres de gangs grâce au régime d’exception, tandis que le 5 novembre dernier, l’Assemblée législative a prolongé la mesure constitutionnelle pour la 32e fois.

« Dans tous les cas, l’opération [de sécurité publique] offre un répit bien mérité à une population extrêmement affectée par la violence », indique le conseil.

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