Connect with us

International

A l’extrême sud du Chili, une île aux avant-postes du changement climatique

Photo: Pablo Cozzaglio / AFP

AFP | Alberto Peña

A l’extrême sud du Chili, juste avant le Cap Horn et l’Antarctique, il existe un endroit préservé fait de lichens, mousses et autres champignons, aux avant-postes du changement climatique tant sa biodiversité est grande et fragile.

De l’autre côté du canal de Beagle, sur l’île chilienne de Navarino, située plus au sud encore qu’Ushuaïa (Argentine), Puerto Williams s’impose comme la ville la plus australe au monde.

A l’ouest de la bourgade de 2.000 habitants, le parc ethnobotanique d’Omora gère cette aire de sous-bois protégée de 1.000 hectares. 

Dans les sous-bois des forêts que la réserve abrite, la variété des lichens, mousses et autres champignons est immense. 

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

« Il y a ici plus de diversité de lichens et de mousses par unité de surface que partout ailleurs dans le monde », assure Ricardo Rozzi, directeur du Centre international du cap Horn à Puerto Williams.

Dans les eaux de la rivière Robalo, qui traverse le parc et qui est parmi les plus limpides au monde, de minuscules organismes jouent le rôle de « sentinelles » du changement climatique. 

L’endroit « n’a pas d’égal » au monde, estime le biologiste de 61  ans, assurant que l’île, où les températures ne dépassent pas habituellement les 5°C, est « particulièrement sensible au changement climatique ».

Loupe à la main, les scientifiques scrutent ainsi le sol à la recherche d’indicateurs du changement climatique, qui à ces latitudes (55 degrés sud) se fait sentir de manière exponentielle. 

La flore y réagit en recherchant des « températures (plus) basses », explique Ricardo Rozzi, pour qui « un des aspects les plus évidents du changement climatique est l’augmentation de la température ». Même avec un changement minime, « ces lichens ne peuvent pas survivre », assure-t-il. 

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

Les chercheurs ont ainsi constaté que la flore s’était déplacée vers des zones de plus haute altitude. « Dans le cas (des mousses), nous avons vu qu’elles se sont déplacées. Avant, on les trouvait entre 50 et 350 m d’altitude. Maintenant, c’est plutôt entre 100 et 400 mètres », illustre-t-il. 

« Beaucoup plus qu’ailleurs »

Dans cette région, l’étagement de la végétation en fonction de la température est marquant. La petite montagne Bandera, où prend sa source la rivière Robalo, présente des changements de végétation tous les 200 mètres à partir de 700 mètres d’altitude, avec un changement de température à chaque fois de 1,5 degré. 

« On peut observer les  changements qui se produisent dans la zone des hautes Andes et dans la zone proche de la mer sur une très courte distance », souligne Tamara Contador, biologiste au Centre international du Cap Horn. 

« On observe également comment la température affecte la biodiversité qui se développe » dans la rivière Robalo, poursuit-elle, assurant que ses eaux, parmi « les plus propres de la planète », constituent un indicateur des « changements environnementaux dans le monde ». 

« À l’échelle mondiale, les écosystèmes polaires et subpolaires sont les plus touchés par le changement climatique. On est à un endroit où le changement climatique affecte la biodiversité beaucoup plus qu’ailleurs », assure la biologiste de 38 ans en analysant à la loupe de tous petits organismes, prélevés à la petite cuillère dans les eaux cristallines de la rivière.

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

Certains de ces organismes ont changé d’emplacement ou augmenté le nombre de leurs cycles de reproduction, ce qui confirme une altération climatique minime dans la région, mais qui pourrait être beaucoup plus importante ailleurs sur la planète, alerte M. Rozzi. 

« Certains insectes qui avaient un cycle annuel de l’oeuf à la larve puis à l’adulte ont deux cycles annuels parce que la température augmente », dit-il. 

En étudiant la biodiversité de la région, « on peut éviter de franchir le seuil qui conduira à l’extermination de l’humanité et des autres formes d’êtres vivants », espère le biologiste. 

  • Aerial view of the Puerto Williams port in Puerto Williams, the southernmost city in the world, Chile, on September 24, 2022. - There is a place at the end of the world, in the southernmost point of Chile, where pristine forests hide tiny systems in their depths that already give early warning of the global climate change that the planet is suffering. Beyond the place where the American continent ends, on Navarino Island, crossing the Beagle Channel, Puerto Williams stands as the southernmost city in the world, a place far from pollution and human mistreatment, with unique conditions for the study of climate change. (Photo by Pablo COZZAGLIO / AFP)

Continue Reading
Advertisement
20250407_mh_renta_300x250
20250301_vacunacion_vph-300x250
20231124_etesal_300x250_1
20230601_agenda_primera_infancia_300X250
MARN1

Amérique centrale

Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.

La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.

« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».

Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.

Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.

Advertisement

20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL

previous arrow
next arrow

« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.

Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».

Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.

Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.

Advertisement

20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL

previous arrow
next arrow

Continue Reading

International

Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».

La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.

Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.

« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.

« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.

Advertisement

20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL

previous arrow
next arrow

Continue Reading

International

Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.

L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».

« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.

González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».

Continue Reading

Trending

News Central