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Elon Musk ne veut pas faire de Twitter une plateforme « infernale »

Photo: Olivier Douliery / AFP

| Par AFP | Juliette Michel |

Elon Musk, en bonne voie pour devenir le patron de Twitter, a tenté de rassurer les annonceurs jeudi en affirmant qu’il voulait permettre à toutes les opinions de s’exprimer sur le réseau social, mais ne voulait pas en faire une plateforme « infernale » où tout serait permis. 

Il est « important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peuvent débattre de façon saine, sans recourir à la violence », a-t-il écrit dans un message spécifiquement adressé aux entreprises qui achètent de la publicité sur le réseau social.

« Cela dit, Twitter ne peut évidemment pas être un endroit infernal ouvert à tous, où tout peut être dit sans conséquence », a-t-il ajouté. 

Elon Musk n’a pas encore officiellement finalisé l’acquisition de Twitter, mais plusieurs signes indiquent que l’opération est en cours et qu’à moins d’un énième rebondissement, la saga vieille de plusieurs mois entre l’entrepreneur et le réseau social devrait arriver bientôt à son terme.

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Le multimilliardaire s’est notamment rendu au siège de Twitter mercredi et s’est rebaptisé « Chief Twit » sur son profil – « twit » voulant dire « crétin » en anglais.

D’après le Wall Street Journal, les banques participant au financement de l’opération ont aussi commencé à envoyer l’argent. 

De plus, le New York Stock Exchange, où Twitter est coté, a indiqué dans une notice que l’action de la plateforme serait suspendue vendredi avant l’ouverture de la séance.

Elon Musk est pressé par le temps: une juge chargée de régler un contentieux entre les deux parties leur a donné jusqu’à vendredi pour se mettre d’accord, faute de quoi un procès aura lieu en novembre.

L’opération traîne en effet depuis l’annonce fin avril d’une offre d’acquisition à 44 milliards de dollars, acceptée à contrecœur par Twitter. 

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L’entrepreneur a cherché à s’en extraire unilatéralement début juillet, accusant l’entreprise de lui avoir menti, mais le conseil d’administration de la société ont saisi la justice.

A quelques jours de l’ouverture d’un procès que Twitter semblait bien parti pour gagner, Elon Musk a finalement proposé de conclure la transaction au prix initialement convenu.

« Aider l’humanité »

Se présentant comme un ardent défenseur de la liberté d’expression, l’entrepreneur a déjà indiqué qu’il entendait assouplir la modération des contenus, ravivant les inquiétudes sur un possible regain d’abus et de désinformation sur la plateforme. Il a, par exemple, ouvert la porte à un retour de Donald Trump, évincé de Twitter peu après l’assaut du Capitole en janvier 2021.

De quoi rebuter les annonceurs, souvent à la recherche de contenus consensuels. Or les revenus publicitaires, qui représentaient environ 90% du chiffre d’affaires de l’entreprise en 2021, ont déjà beaucoup reculé cette année entre l’incertitude autour du rachat, le ralentissement de l’économie et des changements opérés par Apple.

Dans son message aux annonceurs jeudi, Elon Musk assure qu’il n’a pas engagé le rachat parce que c’était « facile » ou « pour se faire de l’argent », mais pour « essayer d’aider l’humanité ».

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Il y a un « grand danger » à une polarisation croissante sur les réseaux sociaux avec la mise en avant des contenus d’extrême droite et d’extrême gauche, remarque-t-il. 

« En plus de respecter les lois, notre plateforme doit être chaleureuse et accueillante pour tous », avance l’entrepreneur. 

Les utilisateurs doivent pouvoir choisir ce qu’ils voient sur le réseau « selon leurs préférences, de la même façon que vous pouvez par exemple voir des films ou jouer à des jeux vidéos pour tous les âges ». 

Il est, par ailleurs, essentiel, selon M. Musk, de montrer des publicités qui correspondent le plus possible aux « besoins » des internautes. 

Proposer des annonces plus pertinentes est un but « noble », mais « difficile », selon Jasmine Enberg, analyste pour le cabinet Insider Intelligence. 

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Elon Musk achète Twitter au moment où « les données sont déjà peu abondantes et où les utilisateurs sont très sceptiques à l’idée de donner encore plus d’informations personnelles aux réseaux sociaux », remarque-t-elle dans une note.

Les utilisateurs semblent graviter de plus en plus vers des contenus auxquels les marques ne veulent pas s’associer « et la promesse de Musk (de ne pas faire de Twitter une plateforme « infernale ») ne va probablement pas être suffisante pour empêcher » cette évolution, estime la spécialiste.

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International

La vice-présidente de la Colombie, Francia Márquez, dénonce des menaces de mort après ses dénonciations de corruption

La vice-présidente et ministre de l’Égalité de Colombie, Francia Márquez, a dénoncé ce jeudi que sa vie et celle de sa famille sont en danger en raison des accusations de corruption qu’elle a formulées et pour avoir « pointé ce qui ne va pas ».

« Aujourd’hui, ma vie est en danger. Dénoncer la corruption et signaler ce qui ne va pas a des conséquences. On ne m’attaque pas avec des arguments, mais avec des menaces contre ma vie et celle de ma famille. Pourtant, ils ne me feront pas taire, je ne me rendrai pas. Parce que le changement que nous avons promis ne sera pas arrêté par la peur, » a déclaré Márquez dans un communiqué.

Le 4 février dernier, lors d’un conseil des ministres controversé diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux, des divisions et des mécontentements ont émergé suite à la nomination ce même jour de l’homme politique Armando Benedetti, impliqué dans des affaires de corruption, en tant que chef de cabinet de la présidence, un poste qu’il a quitté pour assumer cette semaine le ministère de l’Intérieur.

Les critiques ont été exprimées ce jour-là par la vice-présidente Márquez, soutenue par la ministre de l’Environnement, Susana Muhamad, et d’autres hauts fonctionnaires, dont plusieurs ont quitté leurs fonctions.

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International

Donald Trump annonce de nouveaux tarifs douaniers sur le Mexique, le Canada et la Chine en raison du fentanilo

Le président des États-Unis, Donald Trump, a réaffirmé ce jeudi que, dans les circonstances actuelles, les tarifs douaniers de 25 % pour le Mexique et le Canada, ainsi qu’un supplément de 10 % pour la Chine, entreront en vigueur le 4 mars, en raison, selon lui, des efforts insuffisants des trois pays pour lutter contre l’entrée de fentanilo aux États-Unis.

Trump a d’abord écrit sur Truth Social que ces mesures prendraient effet à cette date, et non le 2 avril comme il l’avait mentionné mercredi. Il a ensuite confirmé cette position lors d’une conférence de presse dans le Bureau ovale, en compagnie du Premier ministre britannique Keir Starmer, en visite à Washington.

Pas de progrès dans la lutte contre le fentanilo

Interrogé sur d’éventuels progrès pour exonérer le Mexique et le Canada de l’augmentation des tarifs, Trump a répondu : « Pas du tout, pas sur les drogues », bien que des améliorations aient été observées concernant les passages irréguliers de la frontière, un autre critère qu’il avait exigé de Mexico et Ottawa pour annuler l’application des tarifs.

« Les drogues continuent d’entrer dans notre pays et de tuer des centaines de milliers de personnes… Les drogues viennent du Mexique ; beaucoup viennent aussi de Chine, pas toutes, mais beaucoup viennent de Chine », a souligné Trump.

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Il a approfondi son message sur Truth Social, expliquant que les nouveaux tarifs sur le Mexique et le Canada entreront en vigueur le 4 mars prochain, à moins que des progrès ne soient réalisés dans la lutte contre le trafic de fentanilo, une drogue qui cause des ravages parmi la population américaine, avec des dizaines de milliers de surdoses annuelles.

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International

Olimpia Coral appelle à une législation plus stricte contre la violence numérique et les robots sexuels

L’activiste mexicaine Olimpia Coral, pionnière des lois contre la violence numérique sexuelle, a exhorté ce mercredi à légiférer au-delà de la manipulation d’images avec l’intelligence artificielle (IA) pour créer du contenu sexuel non consensuel, face à la montée des technologies telles que les robots sexuels.

« Je lance de nouveau un appel aux députés et députées pour que nous ne fassions pas de populisme législatif. Nous n’avons pas besoin d’ajouter simplement le mot « intelligence artificielle » pour penser qu’avec cela, nous avons résolu tous les problèmes pour protéger les femmes dans les espaces numériques », a déclaré Coral lors du premier Sommet latino-américain des Défenseuses numériques.

Coral, promotrice de la Loi Olimpia pour punir la violence sexuelle numérique, a averti qu’après l’IA, d’autres technologies viendront « qui, sans aucun doute, continueront à exploiter les corps des femmes et des filles ».

Par exemple, elle a dénoncé que l’entreprise ‘Sex Dolls’, qui opère principalement aux États-Unis, génère actuellement des robots sexuels avec des photographies de n’importe qui. « C’est toi, c’est ton apparence, c’est ton identité, mais ce n’est pas toi, et c’est un robot qu’une personne a acheté pour 16 000 dollars, qu’il a reçu chez lui », a alerté l’activiste.

Elle a ajouté que parmi les robots les plus populaires de cette entreprise, il y a les robots « baby pussy » ou petites queues de bébés robotisées pour être violées, pour être pénétrées, car il y a des clients qui les achètent.

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Elle a également averti d’un robot sexuel appelé ‘Frígida’, programmé pour rejeter une relation sexuelle, c’est-à-dire pour recréer un viol.

Face à ces nouveaux scénarios, l’activiste a souligné la nécessité d’une régulation contre les « algorithmes patriarcaux », qui violent les corps des femmes et des filles dans le domaine numérique, d’autant plus avec l’intégration des intelligences artificielles.

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