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L’Esequibo, une région d’immigration vénézuélienne, réclamée par Caracas au Guyana

Photo: Patrick Fort / AFP

| Par AFP | Patrick Fort |

« Il ne s’agit pas de rendre l’Esequibo (au Venezuela). Ca n’a jamais été à eux. Ici, c’est le Guyana », assure Kimtse Kimo Castello, coiffeur à Port Kaituma, petite ville en pleine forêt tropicale au nord-ouest du Guyana, non loin du Venezuela.

L’Esequibo, parfois aussi appelé Guayana Esequiba, est un territoire de 160.000 kilomètres carrés, sous administration du Guyana (125.000 habitants des 800.000 Guyaniens en 2012) et où l’on parle anglais. 

Pour cette ancienne colonie britannique, les frontières actuelles, dessinées par une cour d’arbitrage à Paris en 1899, sont les bonnes.

Mais, pour le Venezuela, le fleuve Esequibo est la frontière naturelle entre les deux pays, comme c’était le cas en 1777… 

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Le Guyana a lancé en 2018 une procédure, toujours en cours, devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour confirmer ses frontières actuelles.

Campagne Twitter et Facebook

« L’Esequibo est 100 % Guyanien. Nous sommes très clairs sur où sont nos frontières », a assuré à l’AFP le président du Guyana Irfaan Ali. 

Pourtant, le président vénézuélien Nicolas Maduro ponctue nombre de ses discours par « Le soleil du Venezuela se lève sur l’Esequibo » et dans les écoles comme dans les casernes, on répète régulièrement que l’Esequibo est vénézuélien.

En septembre, Maduro a à nouveau revendiqué le territoire sur les réseaux, publiant une photo des chutes de Kaieteur, principale attraction du Guyana, avec une carte où l’Esequibo est rattaché à son pays. Les Guyaniens ont protesté demandant à Facebook et Twitter de retirer ces « publications illégales et offensantes ».  

« Il n’y a pas de débat, c’est Guyanien. On parle anglais depuis toujours. J’ai appris que le Venezuela le réclamait quand j’ai fini l’école », martèle Andrew Bailey, mécanicien de 33 ans, qui ajoute: « maintenant qu’il y a le pétrole… »

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« Ils (les Vénézuéliens) le réclameront toujours », estime Kimtse Kimo Castello, en nettoyant ses rasoirs électriques dans sa petite boutique. « Je me suis toujours senti Guyanien. Nous sommes des gens accueillants. C’est pour ça que vous voyez beaucoup de Vénézuéliens ». 

Environ 25.000 Vénézuéliens, selon autorités, ont fui la grave crise économique dans leur pays pour tenter leur chance au Guyana. Plusieurs milliers vivent dans l’Esequibo.

Nourrir les enfants

Ironie de l’histoire, par le passé, les Guyaniens, jadis parmi les plus pauvres habitants de la planète, émigraient vers le Venezuela. Caracas octroyait automatiquement la nationalité à tous ceux nés dans l’Esequibo. 

A Port Kaituma, des dizaines d’immigrants vénézuéliens squattent une bâtisse en bois de trois étages, abandonnée par une entreprise chinoise. 

Anneris Valenzuela, 23 ans, a quitté avec son mari, Tucupita, dans le Delta de l’Amacuro, une des régions les plus pauvres du Venezuela.

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« On n’avait rien. On n’arrivait pas à nourrir les enfants », explique-t-elle. Son mari travaille comme ouvrier-journalier. « La vie est meilleure qu’au Venezuela mais c’est dur. Il n’y a pas d’électricité. On s’éclaire avec des lanternes ».

L’eau courante n’arrive que par intermittence. Quand il pleut, les habitants sortent bidons, casseroles et autres récipients pour récupérer de l’eau.  

« C’est dur », reconnait Alexis Zapata, 47 ans, qui vit avec sept membres de sa famille dans deux pièces de la bâtisse. Les hamacs sont accrochés aux murs les uns à côté des autres. 

« Au moins, ici, on arrive à manger tous les jours même si on ne travaille pas tout le temps », raconte-il, disant avoir quitté le village de Curiapo, également dans le Delta de l’Amacuro, en août 2021.

Il explique avoir choisi le Guyana par facilité : possibilité de venir à pied, pas de passeur ou de bateau à payer, pas de policiers à éviter. 

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Déchargeant les bateaux qui arrivent à Port Kaituma, il est payé « moins que les Guyaniens » qui profitent de la précarité des Vénézuéliens, selon lui. 

L’Esequibo? « Vénézuélien », assure-t-il. « C’est ce que j’ai appris et c’est ce qu’il y a dans les livres » vénézuéliens. 

La plupart des enfants des Vénézuéliens sont désormais scolarisés au Guyana où ils apprendront l’inverse.

Paul Small, 52 ans, qui jouit de la double nationalité guyano-vénézuélienne, a appris dans les deux écoles. Né au Guyana, il est allé au Venezuela quand il avait 6 ou 7 ans. Il y a passé la plus grande partie de sa vie mais est revenu au Guyana avec femme et enfants. Manoeuvre, gardien, peintre… Il vit bien mieux que les immigrés, habitant une petite maison non loin du centre de Port Kaituma. 

« La vie est meilleure ici. Il y a de la liberté, du travail, la santé à l’hôpital, la sécurité… » dit-il. Pour lui, « l’Esequibo appartient au Guyana parce depuis que je suis né c’est comme ça ».

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International

Luigi Mangione revient au tribunal d’État de New York avec un gilet pare-balles

Luigi Mangione, le meurtrier présumé du directeur général de l’assureur UnitedHealthcare, Brian Thompson, est retourné ce vendredi au tribunal de l’État de New York portant un gilet pare-balles, lors d’une audience au cours de laquelle le juge a ordonné à ses avocats de présenter leurs requêtes avant le 9 avril.

Lors d’une audience devant le tribunal d’État de Manhattan, son avocate, Karen Agnifilo, a demandé sans succès au juge de retarder le dépôt des motions pendant que le gouvernement décide de demander la peine de mort pour lui dans son cas fédéral.

Le juge Gregory Carro a rejeté la demande de la défense et a fixé le 9 avril comme date limite pour déposer ses documents judiciaires. Pour sa part, le bureau du procureur a jusqu’au 14 du même mois pour répondre.

S’adressant à la presse après l’audience, l’avocate s’est plainte que « le gouvernement fédéral envisage toujours de demander (pour Mangione) la peine de mort, nous luttons donc contre cela simultanément » alors que l’affaire de l’État se poursuit, « ce qui affecte notre capacité à le rencontrer ».

Mangione, qui reste en détention au centre de détention métropolitain de Brooklyn, s’est rendu aujourd’hui à Manhattan avec ses mains menottées dans le dos et vêtu d’un pull vert sur une chemise blanche, un pantalon kakis et un gilet pare-balles.

Agnifilo a dénoncé les conditions dans lesquelles les autorités l’ont transféré au tribunal : « Quand je vais rendre visite à Luigi (à la prison), je m’assois avec lui, il ne porte pas de menottes, il marche librement dans la zone de visite et nous nous asseyons ensemble dans une pièce sans que les forces de l’ordre ne se jettent sur nous », a-t-il déclaré.

Lors de l’audience d’aujourd’hui, les procureurs ont examiné les preuves qu’ils ont remises à la défense, notamment des images des faits capturées par des caméras corporelles de la police (‘body cam’), des rapports de police, des données d’un téléphone portable trouvé près de la scène du crime et des fichiers d’autopsie, selon CNN.

Dans son cas d’État, Mangione, 26 ans, est accusé de onze chefs d’accusation, dont un de meurtre au premier degré et deux autres de meurtre au deuxième degré – dont l’un en tant que crime de terrorisme – pour lesquels il encaisse une peine maximale d’emprisonnement à perpétuité sans libération conditionnelle.

Aujourd’hui, à l’extérieur du tribunal, une trentaine de personnes ont montré leur soutien à l’accusé avec des banderoles sur lesquelles on lisait des phrases comme « Luigi avant les milliardaires parasites » ou « Vous pouvez emprisonner un homme mais pas un mouvement ».

Le soutien manifesté à Mangione reflète la fureur que son cas a générée dans le pays, où beaucoup le considèrent comme un héros qui a fait face à l’activité des assureurs privés ; en fait, aujourd’hui encore, un demi-million de dollars a été dépassé dans un fonds de collecte destiné à financer sa défense.

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L’actrice transsexuelle Hunter Schafer reçoit un nouveau passeport avec le sexe masculin

La star de ‘Euphoria’ Hunter Schafer, l’une des actrices transsexuelles les plus connues d’Hollywood, a partagé ce vendredi sur ses réseaux sociaux qu’elle avait reçu un nouveau passeport où elle est reconnue comme masculine.

Dans une vidéo de huit minutes publiée par l’actrice sur Tik Tok, elle a affirmé qu’elle avait coché la case « femme » dans sa demande de renouvellement du passeport, mais que dans le document définitif, elle était identifiée comme « homme ».

L’actrice, âgée de 26 ans, a expliqué que dans ses documents d’identification délivrés par les gouvernements précédents, elle apparaissait dans la catégorie féminine depuis qu’elle était adolescente.

L’administration du président Donald Trump a récemment publié un guide utilisant le sexe attribué à la naissance pour déterminer les marqueurs de genre sur les passeports nouvellement délivrés, de sorte que la prétention de Schafer à être reconnue en tant que femme serait en contradiction avec ces directives du département d’État.

L’actrice a assuré qu’elle était au courant de la politique, mais qu’elle ne pensait pas que cette mesure serait mise en œuvre et a précisé qu’elle communiquait sa situation non pas dans le but de « créer un drame » ou « recevoir du réconfort », mais pour montrer « la réalité » de quelque chose qui « se passe vraiment ».

« Je pense que c’est un résultat direct de l’administration sous laquelle fonctionne notre pays. Et je suppose que je suis effrayé par la façon dont ces choses s’appliquent petit à petit », a ajouté Schafer.

L’actrice a également reconnu son privilège « pas seulement en tant que femme trans célèbre et blanche » et a déclaré qu’elle pensait que le fait de ne pas avoir changé son acte de naissance aurait pu contribuer au récent changement de son passeport.

Schafer s’est également inquiété de son prochain voyage à l’étranger la semaine prochaine, il pourrait donc avoir à donner des explications à la patrouille frontalière et aux difficultés que d’autres personnes transgenres pourraient rencontrer dans des situations similaires.

« Les personnes trans sont belles. Nous ne cesserons jamais d’exister. Je ne cesserai jamais d’être trans. Une lettre et un passeport ne peuvent pas changer cela. Et merde avec cette administration », a conclu l’actrice dans la vidéo.

En plus de cette nouvelle politique, Trump a signé plusieurs décrets ces dernières semaines concernant les personnes transgenres, tels que ceux qui limitent la participation des femmes et des filles trans aux sports scolaires, l’interdiction pour les personnes trans de s’enrôler dans l’armée américaine ou ceux qui rendent la transition difficile pour les moins de 19 ans.

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Le Guatemala lance des opérations contre le mara Salvatrucha, déclaré terroriste par les États-Unis

La police nationale civile (PNC) et l’armée guatémaltèque ont commencé ce vendredi des opérations conjointes dans le nord de la ville de Guatemala où opère la mara Salvatrucha, l’un des groupes criminels qui ont été désignés comme terroristes cette semaine par le département d’État des États-Unis.

Les forces armées guatémaltèques ont mis en place des opérations avec des policiers et des soldats dans différentes colonies de l’extrême nord de la capitale du pays dans le but d’identifier et de capturer des membres de la mara Salvatrucha qui se trouvent dans ces secteurs.

Le directeur de la PNC, Custodio Boteo, a expliqué aux médias que les opérations contre les membres des gangs s’étendront à d’autres parties du pays, comme à Santa Rosa, une province du sud-est du pays où la Salvatrucha a une présence significative.

Les opérations ont été annoncées après que les États-Unis ont officiellement désigné comme terroristes six cartels de la drogue mexicaine, ainsi que le gang criminel transnational du train d’Aragua et le gang Salvatrucha.

Les sanctions contre ce gang depuis les États-Unis ont commencé en 2012, lorsque le département du Trésor de l’administration de Barack Obama a actionné contre plusieurs dirigeants de cette structure pour leur implication dans le trafic de drogue.

Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur (Intérieur) du Guatemala, Francisco Jiménez, a expliqué aux médias locaux que la Salvatrucha fonctionne sous une dynamique de « crime organisé » et que ses activités sont l’extorsion de magasins et le blanchiment d’argent.

Selon un article d’InsghtCrime, le mara Salvatrucha a ses origines dans les quartiers pauvres de Los Angeles, en Californie, se nourrissant principalement de jeunes du Guatemala, du Salvador, du Honduras et s’étendant actuellement à des pays européens comme l’Espagne et l’Italie.

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