International
Lula promet un retour à la « normalité » et au « dialogue » au Brésil
| Par AFP |
Le président brésilien élu Lula a eu mercredi une série d’entretiens politiques à Brasilia, deux mois avant sa prise de fonctions pour un troisième mandat, appelant au retour « du dialogue » et de la « normalité » dans un Brésil coupé en deux.
L’icône de la gauche Luiz Inácio Lula da Silva a d’abord rencontré l’influent président de la Chambre des députés, Arthur Lira, ex-allié du président défait d’extrême droite Jair Bolsonaro.
« Le pays a besoin de dialogue et de normalité », a tweeté Lula en publiant une vidéo où on le voit accueilli par M. Lira à Brasilia. Il faisait apparemment référence aux quatre années secouées par les crises du mandat de Jair Bolsonaro et à la campagne électorale à couteaux tirés qui a polarisé le Brésil.
Lula s’est également entretenu avec le président du Sénat, Rodrigo Pacheco, en présence de son futur vice-président Geraldo Alckmin, chargé de coordonner l’équipe de transition.
Lula, 77 ans, a repris ses activités après une semaine de vacances, à la suite du 2e tour de la présidentielle du 30 octobre qu’il a emportée avec seulement 1,8 point d’avance sur Bolsonaro.
« Il est possible de retrouver l’harmonie entre les pouvoirs, de retrouver la normalité de la coexistence entre les institutions brésiliennes, qui ont été malmenées par le langage pas toujours recommandable de certaines autorités liées au gouvernement », a-t-il déclaré aux journalistes en fin de journée.
Priorité des discussions de Lula avec les chefs du Congrès: trouver un moyen d’obtenir une importante rallonge budgétaire pour financer ses promesses électorales à partir du 1er janvier, date de son entrée en fonction.
L’une des solutions envisagées serait un amendement constitutionnel, mais M. Alckmin a insisté sur le fait qu’aucune décision n’avait été arrêtée.
L’appui du Congrès sera fondamental pour faire approuver des dépenses exceptionnelles pour le versement de programmes d’aides sociales.
Lula a par ailleurs rencontré la présidente de la Cour suprême, Rosa Weber, et le président du Tribunal supérieur électoral (TSE), Alexandre de Moraes, deux institutions qui ont été violemment attaquées par Bolsonaro.
« Le Brésil n’a plus le temps de continuer à se battre », a déclaré Lula. « Le temps n’est pas à la vengeance, la rage ou la haine. Il est temps de gouverner », a-t-il ajouté.
L’équipe de transition s’est mise en place rapidement à Brasilia, avec notamment l’annonce, mardi, du choix d’un quatuor d’économistes — deux libéraux et deux proches du Parti des Travailleurs de Lula — tandis que Simone Tebet, une centriste arrivée 3e à la présidentielle, sera chargée de coordonner le volet social.
Pendant ce temps, le président Bolsonaro, officiellement toujours en exercice, se trouvait lui aussi à Brasilia, mais muré en son palais, invisible et muet depuis une semaine.
International
Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump
Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.
La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.
À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).
Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.
Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.
« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.
International
Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC
Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.
Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.
« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.
Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.
Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.
À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.
« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.
Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.
International
La Cour Confirme la Condamnation de Cristina Kirchner à Six Ans de Prison
Un tribunal argentin a confirmé ce mercredi la condamnation à six ans de prison et l’inéligibilité politique de Cristina Kirchner, leader de l’opposition au gouvernement de Javier Milei, dans une affaire de gestion frauduleuse, une décision qui sera réexaminée par la Cour Suprême. L’ex-présidente a qualifié le processus de « spectacle ».
La Chambre fédérale de cassation pénale a décidé de « condamner Cristina Elizabeth Fernández de Kirchner à une peine de six ans de prison, à une inéligibilité spéciale à vie pour exercer des fonctions publiques, avec les sanctions légales et les frais du procès, en tant qu’auteure responsable du crime de gestion frauduleuse au détriment de l’administration publique », selon une décision diffusée en direct.
Les juges ont rejeté les recours présentés par le procureur et la défense, maintenant ainsi les peines et les acquittements prononcés en décembre 2022.
Kirchner, âgée de 71 ans, avait été condamnée initialement en 2022 à six ans de prison et à une inéligibilité à vie pour des irrégularités dans l’attribution de contrats de travaux publics pendant son mandat présidentiel (2007-2015), une décision qui a maintenant été confirmée par une cour supérieure.
L’ex-présidente a critiqué l’impartialité des juges dans une lettre publiée mardi, les accusant d’être liés à son rival politique Mauricio Macri, qui a occupé la présidence de 2015 à 2019.
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