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International

Pourquoi les Américains veulent-ils retourner sur la Lune?

Photo: Gregg Newton / AF

| Par AFP | Lucie Aubourg |

Cinquante ans après le dernier vol d’Apollo, les Etats-Unis sont sur le point de faire décoller la première mission de leur programme de retour sur la Lune, Artémis. Mais pourquoi refaire ce qui a déjà été accompli?

Des critiques se sont élevées ces dernières années, par exemple de la part de l’astronaute d’Apollo 11 Michael Collins, qui a accusé la Nasa de ne pas voir assez grand en ne visant pas Mars directement.

Mais pour l’agence spatiale américaine, la Lune est un passage obligé avant un voyage vers la planète rouge. Voici ses principaux arguments:

Tester les équipements

La Nasa souhaite tester sur la Lune les technologies qui lui permettront d’évoluer sur Mars.

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En premier lieu, de nouvelles combinaisons spatiales pour les sorties hors du vaisseau. Leur conception a été confiée à l’entreprise Axiom Space pour la première mission qui atterrira sur la Lune, en 2025 au plus tôt.

Autres besoins: des véhicules (pressurisés ou non) pour que les astronautes puissent se déplacer, ainsi que des habitations.

Enfin, pour un accès durable à une source d’énergie, la Nasa travaille au développement de systèmes portables de fission nucléaire.

Régler d’éventuels problèmes qui se poseraient sera bien plus facile sur la Lune, à seulement quelques jours de voyage, que sur Mars, qui ne peut être ralliée qu’en plusieurs mois au moins.

Apprendre à vivre loin

La Nasa veut établir une présence humaine durable sur la Lune, avec des missions de plusieurs semaines — contre quelques jours seulement pour Apollo. Le but: mieux comprendre comment vivre et travailler dans l’espace lointain.

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Les radiations spatiales représentent une réelle menace pour la santé, et elles sont plus intenses sur la Lune que dans la Station spatiale internationale (ISS), située 1.000 fois moins loin de la Terre et donc encore en partie protégée par son champ magnétique. Dès la première mission Artémis, des expériences sont prévues pour étudier l’impact de ces radiations sur des organismes vivants, ou encore évaluer l’efficacité d’une veste anti-radiations.

De plus, la Nasa veut apprendre à se servir des ressources présentes sur place. Notamment l’eau sous forme de glace, dont l’existence a été confirmée sur le pôle Sud de la Lune, et qui pourrait être transformée en carburant (l’eau est constituée d’oxygène et d’hydrogène, utilisé par les fusées).

Cette stratégie pourrait permettre à la Nasa de ne pas avoir à tout transporter, et ainsi réduire les coûts.

Etape sur la route de Mars

Le programme Artémis comprend également la construction d’une station spatiale en orbite autour de la Lune, baptisée Gateway, qui servira de relais avant le voyage vers Mars.

Tout le matériel nécessaire pourra y être envoyé en « plusieurs lancements », avant d’être finalement rejoint par l’équipage pour se mettre en route, a expliqué à l’AFP Sean Fuller, responsable au sein du programme Gateway. Un peu comme « passer à la station essence » avant de se mettre en route.

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Ne pas être doublé par la Chine

Indépendamment de Mars, une autre raison avancée par les Américains pour s’établir sur la Lune est de le faire… avant les Chinois.

Alors que, dans les années 1960, la course à l’espace faisait rage entre les Etats-Unis et la Russie, le grand concurrent est aujourd’hui Pékin. La Chine prévoit d’envoyer des humains sur la Lune à l’horizon 2030.

« Nous ne voulons pas que la Chine y aille et dise +C’est notre territoire+ », a déclaré fin août à la télévision le patron de la Nasa, Bill Nelson.

Etoffer la connaissance scientifique

Enfin, même si les missions Apollo ont rapporté sur Terre près de 400 kilogrammes de roche lunaire, de nouveaux prélèvements permettront d’approfondir encore la connaissance de cet astre et de sa formation.

« Les échantillons collectés pendant Apollo ont changé notre vision du système solaire », a souligné auprès de l’AFP l’astronaute Jessica Meir. « Et cela va continuer avec Artémis. » 

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Grâce aux investissements et à l’enthousiasme scientifique générés par ces nouvelles missions, elle anticipe en outre des retombées concrètes sur Terre (technologies, ingénierie…), comme à l’époque d’Apollo.

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MARN1

Amérique centrale

La politique extérieure de Trump envers l’Amérique latine sera plus active, selon des experts

Le prochain gouvernement de Donald Trump ne suivra pas une politique extérieure isolationniste, mais adoptera plutôt une approche active et intensifiée vis-à-vis de l’Amérique latine, notamment envers Cuba, le Nicaragua et le Venezuela, selon trois analystes des affaires internationales.

La nomination du sénateur républicain Marco Rubio en tant que secrétaire d’État, connu pour son opposition résolue au communisme, garantira une attention particulière à l’Amérique latine, avec un accent fort sur le Venezuela, le Nicaragua et Cuba. C’est ce qu’a déclaré Cynthia Arnson, ancienne directrice du programme Amérique latine du Wilson Center, lors du dialogue « Trump 2.0 : Perspectives et défis pour l’Amérique centrale, Cuba et le Venezuela », organisé par les organismes Expediente Abierto et Gobierno y Análisis Político.

Selon Arnson, Trump annulera les licences d’exportation de pétrole et de gaz depuis le Venezuela et imposera des sanctions plus sévères contre le gouvernement de Nicolás Maduro, dans l’espoir que les sanctions économiques auront un impact sur le développement politique du pays.

En ce qui concerne le Nicaragua, dirigé par Daniel Ortega depuis 2007, Arnson a souligné qu’il y a une « grande colère » à Washington, car la majorité des exportations du Nicaragua vont vers les États-Unis dans le cadre de l’Accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Amérique centrale (CAFTA). Bien qu’il ne soit pas clair quelles sont les possibilités juridiques d’expulser le Nicaragua du CAFTA, elle a prédit que divers outils seront utilisés pour empêcher le pays de continuer à bénéficier du marché américain.

En ce qui concerne Cuba, l’analyste prévoit que la politique étrangère des États-Unis exercera une pression économique accrue, estimant que la situation sur l’île est pire que jamais, avec des pénuries économiques et des coupures d’électricité.

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International

L’ONU appelle à des élections libres et à une aide humanitaire immédiate pour la Syrie

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé mercredi à Damasco à la tenue d’élections « justes et libres » après une période de transition, soulignant l’impératif d’une « aide humanitaire immédiate » dans un pays dévasté par des années de conflit.

Depuis le 8 décembre, une coalition de groupes armés, dirigée par les islamistes de Hayat Tahrir al Sham (HTS), a pris le contrôle de la Syrie, renversant le président Bachar al-Assad, qui avait maintenu un régime autoritaire pendant plus de deux décennies.

« Il est essentiel de souligner qu’il y a beaucoup d’espoir et que nous assistons aux débuts d’une nouvelle Syrie », a déclaré Pedersen lors d’une conférence de presse.

Le représentant de l’ONU a mis en avant la vision d’une « nouvelle Syrie » qui mettra en œuvre une nouvelle constitution, garantissant un nouveau contrat social pour tous les Syriens et organisera des élections justes et libres à la fin de la période de transition.

Le Premier ministre désigné pour diriger la transition jusqu’au 1er mars, Mohamad al Bachir, s’est engagé à « garantir les droits de tous ».

Cependant, Pedersen a averti que, bien qu’il y ait de la stabilité à Damas, des défis demeurent dans d’autres régions, mettant en évidence son espoir de parvenir à une « solution politique » pour les zones autonomes kurdes du nord-est de la Syrie, qui représentent l’un des « plus grands défis » pour le nouveau gouvernement.

Le conflit syrien, qui a débuté en 2011 après la répression de manifestations en faveur de la démocratie, a fait plus de 500 000 morts et déplacé des millions de personnes, devenant l’une des crises humanitaires les plus graves de ces dernières décennies.

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International

La Cour Suprême du Ghana soutient la loi pénalisant la communauté LGTBI+

La Cour Suprême du Ghana a confirmé mercredi son soutien à un projet de loi qui punit sévèrement la communauté LGTBI+, loi qui avait été adoptée par le Parlement à la fin du mois de février.

Cette décision intervient après le rejet de deux recours remettant en question la constitutionnalité de la législation.

Avril Lovelace Johnson, présidente du panel de sept juges, a déclaré qu’« il n’y a aucune action que la Cour Suprême puisse annuler dans le cadre de sa compétence », en annonçant la décision.

La loi prévoit des peines allant jusqu’à trois ans de prison pour les personnes ayant des relations homosexuelles, et de trois à cinq ans pour celles qui « promouvront, parraineront ou soutiendront intentionnellement des activités LGTB+ ».

Le Ghana, un pays avec une forte influence religieuse et conservatrice, interdit les relations entre personnes de même sexe depuis l’époque coloniale, bien qu’aucun cas de poursuites n’ait été enregistré jusqu’à présent. Ce projet de loi, qui a été critiqué en Occident, pourrait entrer en vigueur une fois qu’il aura été ratifié par le président Nana Akufo Addo.

Après l’adoption législative, Akufo Addo, dont le mandat se termine le 7 janvier, avait déclaré qu’il attendrait la décision de la Cour Suprême sur la constitutionnalité de la loi avant de prendre une décision sur sa promulgation.

La Cour Suprême a été convoquée par le journaliste Richard Dela Sky et la chercheuse Amanda Odoi pour examiner cette question.

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