Connect with us

International

Bolsonaro, une troublante absence au sommet de l’Etat au Brésil

Photo: EVARISTO SA / AFP

| Par AFP | Pascale Trouillaud |

Depuis sa défaite électorale contre Lula, le président Jair Bolsonaro s’est cloîtré dans le silence de son palais de Brasilia, dans une troublante atmosphère de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat brésilien.

C’est seulement après plus de deux semaines d’une réclusion souvent interprétée comme le signe d’une incapacité rageuse à accepter la défaite qu’une première explication officielle a été fournie.

La retraite de Bolsonaro, 67 ans, dans son palais de l’Alvorada depuis le 30 octobre, est due à un érysipèle, une infection bactérienne de la peau touchant une jambe, a assuré mercredi son vice-président, Hamilton Mourao. 

Une information toujours non confirmée en fin de semaine par la présidence et qui n’a guère convaincu.

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

Le même vice-président déclarait juste avant au quotidien Valor que Bolsonaro faisait « une retraite spirituelle ». Le général Mourao semblait même penser que le confinement de Bolsonaro pourrait durer jusqu’à la fin de son mandat.

« Je ne suis pas le président. Je ne peux pas remettre l’écharpe » présidentielle, à Luiz Inacio Lula da Silva, a-t-il dit à Valor, au cas où Bolsonaro refuserait ce rituel le jour de l’intronisation de son successeur, le 1er janvier 2023.

Mince agenda officiel

Au soir de sa défaite, par la plus courte marge de l’histoire électorale moderne, Jair Bolsonaro avait préféré aller se coucher plutôt que de reconnaître la victoire du chef de la gauche comme le veut l’usage en démocratie.

Deux jours plus tard, il avait réapparu pour une allocution brève, martiale et alambiquée, reconnaissant à demi-mot sa défaite, tout en évoquant « l’indignation » et « le sentiment d’injustice » de ses partisans.

Ses comptes sur les réseaux sociaux, hyperactifs sous sa présidence, sont quasi muets depuis près de trois semaines.

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

Le président de la première économie d’Amérique latine s’est fait porter pâle au sommet du G20, à Bali, cette semaine, comme à la COP27 de Charm el-Cheikh.

Il s’est également fait remplacer par son vice-président pour la remise des lettres de créance de plusieurs ambassadeurs, dont celui d’Argentine, comme l’a confirmé à l’AFP une source diplomatique de ce pays.

Son agenda officiel, communiqué par la présidence, est très mince: ici ou là des rencontres d’une demi-heure avec un ministre ou un conseiller, toujours à l’Alvorada.

Bolsonaro a également abandonné son direct du jeudi soir sur Facebook où il monologuait de façon décousue, pour sa base de fidèles, sur son administration.

« Blessure d’ego »

Pour Oliver Stuenkel, de la Fondation Getulio Vargas (FGV), le silence présidentiel est surtout stratégique. 

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

« Il ne peut pas reconnaître le résultat (de l’élection) officiellement, mais il ne peut pas non plus le contester explicitement par crainte de problèmes avec la justice électorale », dit-il à l’AFP. 

« Garder le silence est la meilleure solution » pour Bolsonaro. « Il ne veut pas perdre le soutien de ses partisans les plus radicaux qui manifestent devant les QG de l’armée » en faveur d’une intervention militaire. Et « ça marche ».

Mardi, jour férié, ils étaient encore des milliers à protester dans les grandes villes contre la victoire « volée » de Lula.

Sur les réseaux sociaux, des internautes penchaient pour une dépression, voire un effondrement psychique du « capitaine ».

« Il est déprimé et apathique. Sa défaite a détruit son immunité », ironisait l’un sur Twitter. « Mais où est cette blessure qui empêche Bolsonaro de travailler? », demandait un autre, « A la jambe? A son ego? ».

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

Sylvio Costa, fondateur du site Congresso em Foco, n’exclut pas que « le déni ait évolué en dépression » chez Bolsonaro qui « a, de fait, arrêté de travailler ».

« C’est sa première défaite après neuf victoires électorales » depuis 1988: Bolsonaro a été élu conseiller de Rio, sept fois député, puis président. 

« Ses amis le désertent, il fait l’objet de dizaines de plaintes et d’enquêtes et craint la prison. Il se sent perdu », dit M. Costa. 

Que peut-il se passer d’ici la fin de son mandat?

La vacance au sommet de l’Etat crée une situation inquiétante pour la sécurité nationale. « On se demande si le président serait prêt à prendre les mesures nécessaires en cas d’urgence pour la nation », dit Oliver Stuenkel.

Advertisement
20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
previous arrow
next arrow

Sylvio Costa rappelle que Bolsonaro est « totalement imprévisible ». « Il peut « rester confiné, ou réapparaître avec un discours putschiste et provoquer le plus possible de turbulences » pour le gouvernement de Lula, avance-t-il.

En attendant, Lula a été reçu comme un chef d’Etat à la COP27, et a multiplié les rencontres de haut niveau, assurant, un peu avant l’heure: « Le Brésil est de retour! »

« Lors d’une élection, ceux qui gagnent rient et ceux qui perdent pleurent. J’ai l’impression que celui qui vient d’être battu ne sait pas perdre », a déclaré le président élu samedi à Lisbonne.

Continue Reading
Advertisement
20250407_mh_renta_300x250
20250301_vacunacion_vph-300x250
20231124_etesal_300x250_1
20230601_agenda_primera_infancia_300X250
MARN1

Amérique centrale

Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.

La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.

« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».

Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.

Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.

Advertisement

20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL

previous arrow
next arrow

« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.

Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».

Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.

Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.

Advertisement

20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL

previous arrow
next arrow

Continue Reading

International

Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».

La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.

Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.

« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.

« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.

Advertisement

20250407_mh_renta_728x90
20250301_vacunacion_vph-728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL

previous arrow
next arrow

Continue Reading

International

Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.

L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».

« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.

González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».

Continue Reading

Trending

News Central