International
Bogota et la guérilla ELN convient Washington aux négociations, Mexico y prendra part

| Par AFP |
Le gouvernement des Etats-Unis a été invité par la Colombie et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) à se joindre aux négociations de paix qui ont repris lundi à Caracas et auxquelles Mexico a annoncé sa participation à titre de « pays garant ».
Ces négociations, qui avaient été suspendues en 2019, devraient durer « trois semaines » dans la capitale du Venezuela. Elles réunissent une trentaine de personnes dont les délégués du premier président de gauche en Colombie, Gustavo Petro, élu en août, et ceux de l’ELN, considérée comme la dernière guérilla active dans le pays.
Selon une déclaration lue vendredi par la représentante de la Norvège, un des pays garants avec Cuba et le Venezuela, « il a été convenu d’entreprendre des actions diplomatiques avec le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique pour connaître sa volonté de participer à ce processus par le biais d’un envoyé spécial à la table de dialogue ».
Selon le texte, les discussions qui se déroulent dans « une ambiance de confiance et d’optimisme » ont conclu de mettre en place un mécanisme d’aide humanitaire, avec le soutien de l’ONU et de l’Eglise.
Ces premiers échanges ont aussi débouché sur l’invitation de pays européens – Allemagne, Suisse et Espagne – comme « pays accompagnateurs », ainsi que du Brésil, du Chili et du Mexique comme « pays garants » du processus.
A l’issue d’une visite du président colombien au Mexique, son homologue Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé vendredi que Mexico se porterait garant des négociations, rejoignant à cette place Cuba, la Norvège et le Venezuela.
Les deux dirigeants de gauche ont également exprimé leur « conviction de travailler ensemble pour la paix dans la région », selon un communiqué du gouvernement mexicain.
Critique
Lundi, lors de l’ouverture des pourparlers, Pablo Beltran, le chef de la délégation de l’ELN, s’était montré critique envers Washington après avoir été interrogé sur le sujet: « Le rôle des Etats-Unis en Amérique latine a été néfaste pour les processus de paix. Plusieurs agences (américaines) s’étaient opposées à celui de 2016. »
« Nous espérons qu’ils seront de bons voisins, nous espérons qu’ils respecteront la décision et la volonté de paix des Colombiens », avait-il poursuivi, disant souhaiter un « changement dans la politique des Etats-Unis envers la Colombie ».
« La guerre ratée contre la drogue dure depuis 50 ans et le problème ne cesse de s’aggraver (…). Les Etats-Unis ont été les protagonistes d’une doctrine de sécurité vieille de 70 ans qui considère que toute personne qui lutte pour le changement dans ces pays (Amérique latine) est considérée comme un ennemi intérieur », avait-il ajouté.
Sollicité par l’AFP, le département d’Etat américain n’a pas confirmé une éventuelle participation de Washington aux négociations de paix.
« Pour le moment, nous continuons de dialoguer avec l’administration Petro pour mieux comprendre les projets visant une paix totale avec l’ELN, les dissidents des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, ndlr) et d’autres organisations criminelles », a indiqué un porte-parole.
« L’ELN reste désignée par la loi américaine comme une organisation terroriste étrangère », a-t-il ajouté.
Initié en 2017 à Cuba, le dialogue entre le pouvoir et l’ELN avait été interrompu par le président conservateur Ivan Duque (2018-2022) après un attentat à la voiture piégée en juin 2019 contre une école de police qui avait tué 22 personnes.
Le gouvernement et l’ELN n’ont pas convenu d’un cessez-le-feu, mais se sont entendus en octobre pour « reprendre tous les accords et les progrès réalisés depuis la signature de l’agenda » du 30 mars 2016. Ces dernières semaines, les deux parties se sont données des « gages de confiance » avec, notamment, des libérations de prisonniers ou la baisse des opérations sur le terrain.
Après la suspension des pourparlers, les effectifs de l’ELN sont passés de 1.800 à 2.500 membres, selon les estimations officielles. L’organisation a une structure fédérée avec des porte-parole sur chaque front, ce qui, selon les experts, rend les négociations difficiles.
Fondée en 1964 par des syndicalistes et des étudiants sympathisants d’Ernesto « Che » Guevara et de la révolution cubaine, l’ELN reste à ce jour la dernière guérilla constituée comme telle encore active en Colombie, alors que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont signé un accord de paix en 2016.
International
Le Brésil admet avoir espionné le Paraguay sous Bolsonaro

Le gouvernement brésilien a reconnu lundi que son agence de renseignement avait espionné des autorités paraguayennes pendant la présidence de Jair Bolsonaro, prédécesseur de l’actuel président Luiz Inácio Lula da Silva. Ces activités ont cessé en mars 2023, soit trois mois après l’investiture de Lula.
Cette déclaration du ministère des Relations extérieures du Brésil est intervenue après la publication d’un rapport par le média UOL, accusant le gouvernement de Lula d’avoir mené des activités d’espionnage contre le Paraguay. L’agence de renseignement n’a pas précisé quels responsables paraguayens étaient concernés, mais a souligné que les opérations ont été immédiatement suspendues dès que l’administration actuelle en a eu connaissance.
« Le gouvernement de Lula rejette catégoriquement toute implication dans les opérations de renseignementrévélées aujourd’hui contre le Paraguay, un pays membre du Mercosur, avec lequel le Brésil entretient des relations historiques et un partenariat étroit », a déclaré le ministère des Relations extérieures du Brésil.
De son côté, le ministre paraguayen des Affaires étrangères, Rubén Ramírez Lezcano, a affirmé plus tôt dans la journée à la presse à Asunción ne disposer d’aucune preuve indiquant que le Brésil ait attaqué les systèmes paraguayens.
International
Déploiement de véhicules blindés américains à la frontière mexicaine inquiète les migrants

Le récent déploiement de véhicules blindés ‘Stryker’ de l’armée américaine à la frontière avec le Mexique a suscité des inquiétudes et une vive préoccupation parmi la communauté migrante et les défenseurs des droits humains à Ciudad Juárez, dans l’État de Chihuahua, au nord du Mexique.
Alors que les autorités américaines affirment que cette mesure vise à renforcer la sécurité frontalière, des dirigeants locaux du côté mexicain estiment qu’elle envoie un message implicite d’intimidation, tant aux migrants qu’aux groupes criminels.
Le pasteur Juan Fierro García, directeur du refuge El Buen Samaritano, a exprimé à EFE son inquiétude quant à la présence militaire dans la région et son impact sur ceux qui tentent de traverser la frontière pour demander l’asile.
« Nous voyons cela comme un message subliminal destiné à semer la peur, pour dissuader les gens d’entrer aux États-Unis, et pas seulement les migrants, mais aussi les groupes criminels », a déclaré Fierro García.
Il a également remis en question la portée de cette surveillance : « Est-ce que cette présence militaire s’étend à toute la frontière nord des États-Unis avec le Mexique, ou seulement à certains endroits pour attirer l’attention ? »
L’installation de ces véhicules à la frontière entre le Texas et le Mexique s’inscrit dans le cadre d’une opération conjointe entre le Département de la Défense des États-Unis et la Patrouille Frontalière.
Du côté américain, à quelques mètres de la ligne frontalière, Claudio Herrera Baeza, membre du secteur d’El Paso de la Patrouille Frontalière, a expliqué cette mesure aux médias mexicains. Il a souligné qu’ »il s’agit d’une démonstration de coopération entre différentes agences de sécurité », en précisant la collaboration entre le Département de la Défense des États-Unis et la Patrouille Frontalière.
International
Trump annonce un « Jour de la Libération » avec de nouveaux tarifs douaniers

Le président Donald Trump a déclaré que mercredi serait le « Jour de la Libération », un moment où il prévoit de mettre en place une série de tarifs douaniers censés libérer les États-Unis des produits étrangers.
Les détails de cette nouvelle vague de taxes sur les importations restent flous. La plupart des analyses économiques indiquent que les ménages américains moyens devront absorber le coût de ces mesures sous forme de prix plus élevés et de revenus plus faibles. Cependant, Trump, imperturbable, invite des PDG à la Maison-Blanche pour annoncer qu’ils investissent des centaines de milliards de dollars dans de nouveaux projets afin d’éviter ces taxes.
Il est également possible que ces tarifs ne soient que temporaires si Trump estime qu’un accord peut être trouvé après leur mise en place.
« Je suis certainement ouvert à cette possibilité, si nous pouvons trouver un accord », a déclaré Trump aux journalistes. « Nous obtiendrons quelque chose en échange. »
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