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International

Biden et Macron affichent la solidité de leur alliance malgré les différends

Photo: SAUL LOEB / AFP

| Par AFP | Aurélia End et Francesco Fontemaggi |

Joe Biden et Emmanuel Macron ont affiché jeudi avec force la solidité de l’alliance entre les Etats-Unis et la France, « deux nations soeurs dans leur combat pour la liberté », malgré les frictions sur la politique industrielle américaine jugée « super agressive » par Paris.

« Les Etats-Unis ne pourraient pas demander de meilleur partenaire avec qui travailler que la France », a affirmé le dirigeant américain depuis les jardins de la Maison Blanche, en soulignant que l’alliance avec la France demeurait « essentielle ».

« Notre destin commun est de répondre ensemble » aux défis du monde, lui a répondu le président français. « Nos deux nations sont sœurs dans leur combat pour la liberté », a-t-il assuré, appelant à ce que la France et les Etats-Unis redeviennent « frères d’armes ».

Vingt-et-un coups de canon, les hymnes nationaux, une fanfare… le tout sous un grand soleil d’hiver: Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont été reçus en grande pompe lors de cette visite d’Etat, soigneusement calibrée pour afficher la bonne entente. 

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En route vers le Bureau ovale, où les deux dirigeants tiennent une conversation au coin du feu avant une conférence de presse, le président français a d’ailleurs été vu la main sur l’épaule de Joe Biden.

Il est « important » d’avoir une coordination étroite afin de remédier aux conséquences de la guerre en Ukraine « sur nos économies et nos populations », a indiqué Emmanuel Macron.

Le chef d’Etat est le premier à qui le président américain réserve un tel traitement depuis son investiture en janvier 2021.

L’octogénaire démocrate se fait fort, après les convulsions de la présidence de Donald Trump, de resserrer les liens avec les partenaires traditionnels des Etats-Unis, dont leur « plus vieil allié », la formule consacrée à Washington pour désigner la France.

Sous-marins

Cela n’avait pourtant pas très bien commencé avec son homologue français. En septembre 2021, les Etats-Unis avaient annoncé une spectaculaire nouvelle alliance militaire avec le Royaume-Uni et l’Australie, soufflant à la France un énorme contrat de sous-marins.

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Joe Biden, sans revenir sur le fond de la décision, avait reconnu une « maladresse ». Il a depuis tout fait pour apaiser Emmanuel Macron, un processus qui, selon les analystes, culmine dans cet accueil solennel à Washington.

D’autres différends devraient être évoqués pendant cette visite. Emmanuel Macron a ainsi déploré mercredi sur un ton particulièrement offensif les décisions économiques « super agressives » pour les entreprises européennes de son homologue américain.

Joe Biden veut redynamiser son industrie et rassurer une classe moyenne ébranlée par la mondialisation, tout en tenant tête à Pékin.

Le président américain a en particulier fait voter un gigantesque programme d’investissements, le « Inflation Reduction Act », qui prévoit de subventionner les voitures électriques… tant qu’elles sont « Made in USA. »

Diplomatie et gala

« Vous allez peut-être régler votre problème mais vous allez aggraver le mien », a dit Emmanuel Macron à des parlementaires américains, en insistant sur la nécessité pour la France aussi de soutenir la classe moyenne et l’emploi.

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Ces choix « vont fragmenter l’Occident », a-t-il ensuite martelé devant la communauté française. Ils « ne peuvent fonctionner que s’il y a une coordination entre nous, si on se décide ensemble, si on se resynchronise ».

Après cette charge, Emmanuel et Brigitte Macron sont allés dîner avec Joe et Jill Biden dans un restaurant de fruits de mer sur les rives du Potomac, pour un moment à la fois privé et « politique », selon un conseiller de l’Elysée. 

« On n’est pas venus à Washington pour célébrer l’alliance », ça « c’est acquis », il faut parler des « vrais sujets », a-t-il plaidé mercredi.

Au-delà de ces discussions, les deux dirigeants voudront certainement afficher leur entente sur la réponse à apporter à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. 

« Nous devons ensemble tramer les nouveaux équilibres du monde pour faire advenir la paix, construire un partenariat renouvelé et plus équitable avec le Sud », a estimé Emmanuel Macron jeudi matin.

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Ces graves questions seront laissées momentanément de côté pendant un dîner de gala jeudi soir.

Sur des tables chargées de chandeliers et de fleurs aux couleurs des deux pays seront servis du homard, du boeuf et un gâteau à l’orange.

Mais aussi – et la First Lady Jill Biden a particulièrement insisté sur ce point – des fromages américains. 

Les toasts seront portés avec un vin pétillant américain. Mais dans des verres fabriqués en France.

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MARN1

Amérique centrale

La politique extérieure de Trump envers l’Amérique latine sera plus active, selon des experts

Le prochain gouvernement de Donald Trump ne suivra pas une politique extérieure isolationniste, mais adoptera plutôt une approche active et intensifiée vis-à-vis de l’Amérique latine, notamment envers Cuba, le Nicaragua et le Venezuela, selon trois analystes des affaires internationales.

La nomination du sénateur républicain Marco Rubio en tant que secrétaire d’État, connu pour son opposition résolue au communisme, garantira une attention particulière à l’Amérique latine, avec un accent fort sur le Venezuela, le Nicaragua et Cuba. C’est ce qu’a déclaré Cynthia Arnson, ancienne directrice du programme Amérique latine du Wilson Center, lors du dialogue « Trump 2.0 : Perspectives et défis pour l’Amérique centrale, Cuba et le Venezuela », organisé par les organismes Expediente Abierto et Gobierno y Análisis Político.

Selon Arnson, Trump annulera les licences d’exportation de pétrole et de gaz depuis le Venezuela et imposera des sanctions plus sévères contre le gouvernement de Nicolás Maduro, dans l’espoir que les sanctions économiques auront un impact sur le développement politique du pays.

En ce qui concerne le Nicaragua, dirigé par Daniel Ortega depuis 2007, Arnson a souligné qu’il y a une « grande colère » à Washington, car la majorité des exportations du Nicaragua vont vers les États-Unis dans le cadre de l’Accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Amérique centrale (CAFTA). Bien qu’il ne soit pas clair quelles sont les possibilités juridiques d’expulser le Nicaragua du CAFTA, elle a prédit que divers outils seront utilisés pour empêcher le pays de continuer à bénéficier du marché américain.

En ce qui concerne Cuba, l’analyste prévoit que la politique étrangère des États-Unis exercera une pression économique accrue, estimant que la situation sur l’île est pire que jamais, avec des pénuries économiques et des coupures d’électricité.

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International

L’ONU appelle à des élections libres et à une aide humanitaire immédiate pour la Syrie

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé mercredi à Damasco à la tenue d’élections « justes et libres » après une période de transition, soulignant l’impératif d’une « aide humanitaire immédiate » dans un pays dévasté par des années de conflit.

Depuis le 8 décembre, une coalition de groupes armés, dirigée par les islamistes de Hayat Tahrir al Sham (HTS), a pris le contrôle de la Syrie, renversant le président Bachar al-Assad, qui avait maintenu un régime autoritaire pendant plus de deux décennies.

« Il est essentiel de souligner qu’il y a beaucoup d’espoir et que nous assistons aux débuts d’une nouvelle Syrie », a déclaré Pedersen lors d’une conférence de presse.

Le représentant de l’ONU a mis en avant la vision d’une « nouvelle Syrie » qui mettra en œuvre une nouvelle constitution, garantissant un nouveau contrat social pour tous les Syriens et organisera des élections justes et libres à la fin de la période de transition.

Le Premier ministre désigné pour diriger la transition jusqu’au 1er mars, Mohamad al Bachir, s’est engagé à « garantir les droits de tous ».

Cependant, Pedersen a averti que, bien qu’il y ait de la stabilité à Damas, des défis demeurent dans d’autres régions, mettant en évidence son espoir de parvenir à une « solution politique » pour les zones autonomes kurdes du nord-est de la Syrie, qui représentent l’un des « plus grands défis » pour le nouveau gouvernement.

Le conflit syrien, qui a débuté en 2011 après la répression de manifestations en faveur de la démocratie, a fait plus de 500 000 morts et déplacé des millions de personnes, devenant l’une des crises humanitaires les plus graves de ces dernières décennies.

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International

La Cour Suprême du Ghana soutient la loi pénalisant la communauté LGTBI+

La Cour Suprême du Ghana a confirmé mercredi son soutien à un projet de loi qui punit sévèrement la communauté LGTBI+, loi qui avait été adoptée par le Parlement à la fin du mois de février.

Cette décision intervient après le rejet de deux recours remettant en question la constitutionnalité de la législation.

Avril Lovelace Johnson, présidente du panel de sept juges, a déclaré qu’« il n’y a aucune action que la Cour Suprême puisse annuler dans le cadre de sa compétence », en annonçant la décision.

La loi prévoit des peines allant jusqu’à trois ans de prison pour les personnes ayant des relations homosexuelles, et de trois à cinq ans pour celles qui « promouvront, parraineront ou soutiendront intentionnellement des activités LGTB+ ».

Le Ghana, un pays avec une forte influence religieuse et conservatrice, interdit les relations entre personnes de même sexe depuis l’époque coloniale, bien qu’aucun cas de poursuites n’ait été enregistré jusqu’à présent. Ce projet de loi, qui a été critiqué en Occident, pourrait entrer en vigueur une fois qu’il aura été ratifié par le président Nana Akufo Addo.

Après l’adoption législative, Akufo Addo, dont le mandat se termine le 7 janvier, avait déclaré qu’il attendrait la décision de la Cour Suprême sur la constitutionnalité de la loi avant de prendre une décision sur sa promulgation.

La Cour Suprême a été convoquée par le journaliste Richard Dela Sky et la chercheuse Amanda Odoi pour examiner cette question.

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