Le Congrès du Brésil a approuvé mercredi un amendement à la Constitution qui autorise le futur gouvernement Lula à dépasser le plafond des dépenses pour financer des programmes sociaux, mais pour une durée d’un an seulement.
Le texte a été approuvé dans la soirée de mercredi par le Sénat, avec 66 votes pour et 11 contre. Il devra encore être approuvé article par article avant d’être promulgué.
La Chambre haute avait déjà approuvé l’amendement constitutionnel il y a deux semaines, mais a dû le réexaminer après que certains articles ont été modifiés par les députés, qui ont notamment ramené la durée des dépenses exceptionnelles de deux à un an.
La Chambre des députés, elle, a approuvé le texte à une très large majorité, avec 331 votes pour et 163 contre.
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Cet amendemement permet au gouvernement du président élu Luiz Inacio Lula da Silva, qui entre en fonction le 1er janvier, d’allouer à des programmes sociaux 145 milliards de réais (environ 26 milliards d’euros) au-dessus du plafond légal des dépenses.
Lula avait un atout dans sa manche lors des négociations avec les députés: un arrêt d’un juge de la Cour suprême qui a décidé dimanche que les minima sociaux pouvaient être financés par des « crédits extraordinaires » sans tenir compte du plafonnement des dépenses. Il aurait donc pu les financer même si l’amendement constitutionnel avait été rejeté par les parlementaires.
L’autorisation de ces dépenses exceptionnelles vise avant tout à pérenniser l’allocation mensuelle de 600 réais (110 euros) versée aux familles les plus pauvres, un montant déjà en vigueur depuis le mois d’août, sous le gouvernement du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro.
« Urgence pour le pays »
Lula s’est en outre engagé à verser aux familles bénéficiaires une prime de 150 réais mensuels pour chaque enfant de moins de sept ans.
« Cette amendement constitutionnel, c’est une urgence pour le pays, après les dégâts causés par l’austérité (budgétaire) sous Bolsonaro », a déclaré à l’hémicycle la députée de gauche Fernanda Melchionna.
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Adriana Ventura, du parti de droite Novo, a pour sa part fustigé un texte qui « induit les Brésiliens en erreur », et a estimé que « les pauvres vont payer la note avec l’inflation » que risque d’entraîner selon elle l’augmentation des dépenses publiques.
Au-delà des minima sociaux, l’autorisation de dépasser le plafond des dépenses permettra de débloquer des fonds pour le programme de pharmacies populaires, avec d’importantes réductions pour l’achat de médicaments, et pour l’augmentation du salaire minimum.
Plus de 33 millions de Brésiliens souffrent de la faim, et le pouvoir d’achat des plus pauvres a été fortement entamé par la crise du Covid-19 et par l’inflation.
L’équipe du président élu de gauche tente de rassurer les milieux d’affaires qui craignent que le futur gouvernement néglige la rigueur budgétaire pour financer ses programmes sociaux.
Yoon Suk-yeol explique devant la justice la légitimité de son état d’exception
Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, s’est présenté ce samedi devant le tribunal qui doit décider si son arrestation, décidée par le bureau national anticorruption pour sa déclaration précipitée sur la loi martiale, sera prolongée.
Le véhicule transportant Yoon a quitté le centre de détention de Séoul, situé à Uiwang, peu avant 13h30, heure locale (4h30 GMT). Il est arrivé à sa destination une demi-heure plus tard, escorté par une série de véhicules de sécurité qui ont été secoués par les foules rassemblées le long du trajet, selon une retransmission en direct de l’agence de presse Yonhap.
Yoon a témoigné pendant environ 40 minutes pour expliquer devant le Tribunal du district ouest de Séoul les raisons pour lesquelles il a imposé l’état d’exception le 3 décembre dernier, une décision qui lui a valu sa destitution seulement 11 jours après, selon le même média.
Donald Trump soutient le retour du programme « Restez au Mexique », selon Kristi Noem
Kristi Noem, nommée par le président élu des États-Unis, Donald Trump, pour diriger le Département de la Sécurité Nationale, a assuré ce vendredi qu’elle rétablira le programme « Restez au Mexique », qui obligeait les migrants et demandeurs d’asile à rester sur le territoire mexicain pendant que leurs demandes d’entrée aux États-Unis étaient traitées.
Noem, gouverneure du Dakota du Sud depuis 2019, a fait ces déclarations lors de son audience de confirmation devant un comité du Sénat, une étape nécessaire avant que sa nomination ne soit soumise au vote du Sénat et qu’elle puisse officiellement assumer ses fonctions.
« Le président et moi avons beaucoup parlé de cela et je suis pleinement engagée à travailler avec lui pour remettre en place le programme ‘Restez au Mexique' », a-t-elle déclaré lors de l’audience.
Ce programme, officiellement connu sous le nom de Protocoles de Protection des Migrants, a été mis en œuvre en janvier 2019 sous le premier mandat de Donald Trump (2017-2021) et a continué d’être appliqué pendant les premiers mois du gouvernement de Joe Biden, avant d’être supprimé en août 2022.
La Russie qualifie de « déroutant » le possible déploiement d’une base militaire britannique en Ukraine
Le Kremlin a qualifié aujourd’hui de « inquiétant » le projet du Royaume-Uni de déployer à la fin de la guerre une base militaire sur le territoire ukrainien, qui a été connu lors de la visite à Kiev du Premier ministre britannique, Keir Starmer.
« Bien sûr, étant donné que le Royaume-Uni est un pays membre de l’OTAN, le rapprochement de son infrastructure militaire vers nos frontières est sans aucun doute un élément assez inquiétant », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole présidentiel, à la presse locale.
Peskov a également mis en garde contre la référence à la coopération entre Kiev et Londres dans la mer d’Azov, qu’il a qualifiée de « mer intérieure de Russie » après l’annexion des régions côtières ukrainiennes de Donetsk, Kerson et Zaporiyie.
« Il est difficile de parler d’une interaction entre l’Ukraine et le Royaume-Uni », a-t-il déclaré.
Cependant, il a souligné que l’accord de partenariat bilatéral pour cent ans signé jeudi par Starmer et le président ukrainien, Volodymir Zelensky, « ne garantit pas » que Kiev entre dans l’Alliance atlantique.
« Nous sommes avec vous non seulement aujourd’hui ou demain, cette année ou l’année prochaine, mais pendant cent ans, longtemps après la fin de cette terrible guerre et que l’Ukraine soit libre et qu’elle revienne prospère », a déclaré Starmer lors d’une conférence de presse dans la capitale ukrainienne.
Starmer a révélé que son pays apportera plus de soutien militaire « que jamais auparavant » à l’Ukraine, y compris des barils d’artillerie fabriqués au Royaume-Uni d’une valeur de 2,6 milliards d’euros.
En ce qui concerne la guerre, l’armée russe a libéré 63,2 % du territoire de la région de Koursk après cinq mois de combats qui ont suivi l’incursion des troupes ukrainiennes, a annoncé vendredi le ministère de la Défense du pays.
Au moins quatre personnes ont également été tuées dans une attaque lancée en plein jour par les forces russes qui a endommagé un bâtiment résidentiel et une infrastructure éducative dans la ville de Krivi Rig (centre), a déclaré sur ses réseaux sociaux le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Sergui Lisak.