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International

Argentine: le président veut destituer la Cour suprême

5 janvier | Par AFP |

Le président argentin Alberto Fernandez a lancé mercredi une procédure parlementaire de destitution de la Cour suprême pour « mauvais exercice de ses fonctions », nouvelle étape du conflit entre le pouvoir et un appareil judiciaire qu’il souhaite réformer.

M. Fernandez (péroniste, centre-gauche) a remis mercredi à des responsables de la Chambre des députés une demande de « procès politique » contre la Cour suprême, en demandant un « traitement législatif rapide ».

La démarche, au symbolisme fort, n’a presque aucune chance d’aboutir. Les députés doivent d’abord approuver le principe d’une enquête. Cette dernière, si elle a lieu, est menée sous 60 jours par une commission parlementaire. L’approbation des deux tiers de chaque chambre est ensuite requise pour dans un premier temps formellement « inculper », puis destituer les quatre juges de la Cour suprême de justice.

Or la coalition de centre-gauche au pouvoir n’a la majorité absolue ni à la Chambre basse, ni au Sénat, même si elle y est le groupe le plus important.

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L’initiative du chef de l’Etat fait suite à un jugement en décembre de la Cour suprême, fortement contesté par le pouvoir central, qui avait augmenté la proportion de recettes fiscales fédérales que devrait recevoir la capitale Buenos Aires, dont le maire est l’opposant de centre-droit Horacio Larreta.

Le président a accusé la Cour « d’envahir arbitrairement les sphères de compétences exclusives des autres pouvoirs » de l’Etat. Il a dénoncé un « jugement politique, lié à une année électorale », M. Larreta étant un sérieux candidat pour l’élection présidentielle prévue fin 2023.

M. Larreta a en retour accusé M. Fernandez de « briser l’ordre institutionnel et de s’en prendre à l’Etat de droit et à la démocratie », en s’attaquant aux juges. Le camp gouvernemental « veut passer au-dessus des lois et changer l’arbitre », a-t-il dénoncé, assurant que l’opposition fera obstacle à la procédure.

Depuis le début de son mandat en 2019, Alberto Fernandez tente en vain de réformer le système judiciaire, largement discrédité et que pouvoir et opposition s’accusent mutuellement d’instrumentaliser.

Selon un sondage mi-2022, plus de 78 % des Argentins ont une image « négative » ou « très négative » du fonctionnement de leur justice.

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International

Jorge Valdivia inculpé de viol une nouvelle fois en Chile, après sa libération récente

Le parquet chilien a inculpé jeudi l’ex-joueur de football Jorge Valdivia d’un nouveau chef d’accusation de viol, quelques jours seulement après sa libération de prison dans le cadre d’une autre accusation similaire.

Valdivia, âgé de 41 ans, est arrivé en silence au Huitième Tribunal de Santiago, accompagné de son avocate, Paula Vial, pour affronter l’audience de formalisation des charges relatives à la deuxième plainte de viol portée contre lui, laquelle devrait durer plusieurs heures.

Le parquet a indiqué qu’il présentera lors de cette séance les éléments de cette nouvelle plainte, déposée par une femme qui, à l’instar de l’autre affaire en cours, affirme que l’ex-footballeur l’a agressée après une rencontre entre eux.

Il a également précisé que le procureur en charge de l’affaire, Rodrigo Celis, devra à nouveau demander la détention préventive de Valdivia.

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International

Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump

Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.

La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.

À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).

Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.

Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.

« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.

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International

Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC

Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.

Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.

« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.

Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.

Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.

À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.

« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.

Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.

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