International
Saccages à Brasilia: des bolsonaristes libérés, les financeurs recherchés

10 janvier | Par AFP | Florian Plaucheur, avec Louis Genot, à Rio de Janeiro |
La police brésilienne a libéré mardi près de 600 personnes arrêtées pendant l’assaut de bâtiments officiels à Brasilia et s’apprête à lancer des poursuites contre ceux qui ont organisé et financé l’insurrection ayant semé le chaos dans la capitale.
Des quelque 1.500 partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro interpellés après les incidents de dimanche, 527 suspects ont été transférés vers une prison locale, ont annoncé les autorités.
Ces bolsonaristes refusent de reconnaître l’élection du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, investi le 1er janvier.
Tout au long de la journée de mardi, des individus qui avaient été confinés dans un gymnase de l’Académie nationale de Police fédérale ont été amenés par des autocars vers une gare routière d’où ils ont pu rentrer chez eux, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Dans l’un des autocars, les passagers criaient « La victoire est à nous! »
Certains ont passé le bras en dehors des fenêtres, serrant le poing ou faisant le V de la victoire.
« Humiliant »
La Police fédérale a annoncé dans un communiqué que 599 personnes avaient été libérées « pour des questions humanitaires », notamment des personnes âgées, des personnes présentant des problèmes de santé ou des mères accompagnées d’enfants en bas âge.
Tous les autocars sortant de l’académie de la Police fédérale n’allaient pas à la gare routière. Certains ont acheminé des personnes interpellées vers un commissariat, pour qu’elles soient ensuite transférées au complexe pénitentiaire de Papuda, où 527 suspects ont été emprisonnés.
« L’école de formation de la police fédérale a été transformée en camp de concentration nazi. C’est humiliant de voir comment des gens bien comme nous ont été traités », a affirmé en sortant d’un autobus à la gare routière un des bolsonaristes libérés, Agostinho Ribeiro, qui attribue les déprédations à des militants de gauche « infiltrés ».
Une femme qui a souhaité garder l’anonymat a donné une toute autre version. « Tout le monde a été bien traité. Personne n’est mort », a-t-elle déclaré.
La Police fédérale a démenti l’information selon laquelle une personne âgée interpellée serait morte lundi dans son académie.
L’invasion du Palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême à Brasilia, qui a rappelé l’assaut du Capitole à Washington il y a deux ans, a causé des dégâts matériels considérables, notamment à des oeuvres d’art d’une valeur inestimable.
« Fermeté »
Mardi, le ministre de la Justice Flavio Dino a indiqué qu’environ 50 nouveaux mandats d’arrêts seraient délivrés prochainement.
« Certains viseront des personnes qui ont pris part au saccage des lieux de pouvoir et n’ont pas été arrêtées en flagrant délit. D’autres viseront des personnes qui ne se trouvaient pas à Brasilia (…), mais sont soupçonnées d’être impliquées dans l’organisation ou le financement » des émeutes, a expliqué le ministre lors d’un entretien à la chaîne Globonews.
Des influenceurs ont créé un compte sur Instagram permettant aux internautes de dénoncer des usagers ayant publié sur le réseau des selfies pendant les émeutes. Ce compte était suivi par plus d’un million d’abonnés mardi en fin de journée.
« Il faut combattre avec fermeté le terrorisme, ces putschistes qui veulent instaurer un régime d’exception », a déclaré mardi le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, lors d’une cérémonie officielle à Brasilia.
« Ils n’ont pas intérêt à croire que les institutions vont montrer des signes de faiblesse, la prison ne sera pas une colonie de vacances », a-t-il insisté.
Selon la presse brésilienne, ce magistrat a ordonné mardi l’arrestation du secrétaire à la sécurité du district fédéral de Brasilia, Anderson Torres, ancien ministre de la Justice de Jair Bolsonaro.
M. Torres se trouvait aux Etats-Unis dimanche, comme l’ex-président, actuellement hospitalisé en Floride pour un problème intestinal. Il avait quitté le Brésil deux jours avant l’investiture de Lula, se refusant à lui remettre l’écharpe présidentielle.
Le juge Moraes avait déjà écarté de son poste dès dimanche soir le gouverneur du district de Brasilia, Ibaneis Rocha, qui avait présenté ses excuses au président Lula pour « les failles » de la sécurité ayant permis les saccages.
Des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré des policiers filmant les assauts de la horde d’émeutiers plutôt que d’intervenir.
Le président du Sénat, Rodrigo Pacheco, s’est pour sa part montré favorable à l’ouverture d’une Commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur « les violations de l’Etat de droit » qu’ont représenté les émeutes à Brasilia.
International
Le Brésil admet avoir espionné le Paraguay sous Bolsonaro

Le gouvernement brésilien a reconnu lundi que son agence de renseignement avait espionné des autorités paraguayennes pendant la présidence de Jair Bolsonaro, prédécesseur de l’actuel président Luiz Inácio Lula da Silva. Ces activités ont cessé en mars 2023, soit trois mois après l’investiture de Lula.
Cette déclaration du ministère des Relations extérieures du Brésil est intervenue après la publication d’un rapport par le média UOL, accusant le gouvernement de Lula d’avoir mené des activités d’espionnage contre le Paraguay. L’agence de renseignement n’a pas précisé quels responsables paraguayens étaient concernés, mais a souligné que les opérations ont été immédiatement suspendues dès que l’administration actuelle en a eu connaissance.
« Le gouvernement de Lula rejette catégoriquement toute implication dans les opérations de renseignementrévélées aujourd’hui contre le Paraguay, un pays membre du Mercosur, avec lequel le Brésil entretient des relations historiques et un partenariat étroit », a déclaré le ministère des Relations extérieures du Brésil.
De son côté, le ministre paraguayen des Affaires étrangères, Rubén Ramírez Lezcano, a affirmé plus tôt dans la journée à la presse à Asunción ne disposer d’aucune preuve indiquant que le Brésil ait attaqué les systèmes paraguayens.
International
Déploiement de véhicules blindés américains à la frontière mexicaine inquiète les migrants

Le récent déploiement de véhicules blindés ‘Stryker’ de l’armée américaine à la frontière avec le Mexique a suscité des inquiétudes et une vive préoccupation parmi la communauté migrante et les défenseurs des droits humains à Ciudad Juárez, dans l’État de Chihuahua, au nord du Mexique.
Alors que les autorités américaines affirment que cette mesure vise à renforcer la sécurité frontalière, des dirigeants locaux du côté mexicain estiment qu’elle envoie un message implicite d’intimidation, tant aux migrants qu’aux groupes criminels.
Le pasteur Juan Fierro García, directeur du refuge El Buen Samaritano, a exprimé à EFE son inquiétude quant à la présence militaire dans la région et son impact sur ceux qui tentent de traverser la frontière pour demander l’asile.
« Nous voyons cela comme un message subliminal destiné à semer la peur, pour dissuader les gens d’entrer aux États-Unis, et pas seulement les migrants, mais aussi les groupes criminels », a déclaré Fierro García.
Il a également remis en question la portée de cette surveillance : « Est-ce que cette présence militaire s’étend à toute la frontière nord des États-Unis avec le Mexique, ou seulement à certains endroits pour attirer l’attention ? »
L’installation de ces véhicules à la frontière entre le Texas et le Mexique s’inscrit dans le cadre d’une opération conjointe entre le Département de la Défense des États-Unis et la Patrouille Frontalière.
Du côté américain, à quelques mètres de la ligne frontalière, Claudio Herrera Baeza, membre du secteur d’El Paso de la Patrouille Frontalière, a expliqué cette mesure aux médias mexicains. Il a souligné qu’ »il s’agit d’une démonstration de coopération entre différentes agences de sécurité », en précisant la collaboration entre le Département de la Défense des États-Unis et la Patrouille Frontalière.
International
Trump annonce un « Jour de la Libération » avec de nouveaux tarifs douaniers

Le président Donald Trump a déclaré que mercredi serait le « Jour de la Libération », un moment où il prévoit de mettre en place une série de tarifs douaniers censés libérer les États-Unis des produits étrangers.
Les détails de cette nouvelle vague de taxes sur les importations restent flous. La plupart des analyses économiques indiquent que les ménages américains moyens devront absorber le coût de ces mesures sous forme de prix plus élevés et de revenus plus faibles. Cependant, Trump, imperturbable, invite des PDG à la Maison-Blanche pour annoncer qu’ils investissent des centaines de milliards de dollars dans de nouveaux projets afin d’éviter ces taxes.
Il est également possible que ces tarifs ne soient que temporaires si Trump estime qu’un accord peut être trouvé après leur mise en place.
« Je suis certainement ouvert à cette possibilité, si nous pouvons trouver un accord », a déclaré Trump aux journalistes. « Nous obtiendrons quelque chose en échange. »
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