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International

Brésil: sécurité renforcée avant de nouvelles manifestations bolsonaristes

Photo: Sergio Lima / AFP

12 janvier | Par AFP | Ramon Sahmkow |

Les mesures de sécurité ont été renforcées mercredi à Brasilia et dans d’autres villes pour éviter de nouveaux débordements avec l’appel à des manifestations de bolsonaristes, trois jours après le saccage des lieux de pouvoir dans la capitale.

Sur les réseaux sociaux, des messages de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro appellent à manifester mercredi soir dans plusieurs grandes villes brésiliennes, dont Brasilia, « pour reprendre le pouvoir ».

Des policiers, des camions anti-émeutes et un hélicoptère ont été déployés dans la capitale mercredi, mais aucun manifestant n’était présent durant la première heure de la mobilisation qui devait débuter à 18h locale.

A Rio de Janeiro, où des forces de police surveillent le lieu prévu du rassemblement, les manifestants ne se sont pas non plus déplacés. 

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A Sao Paulo, seuls deux jeunes sont apparus sur l’avenue Paulista portant des T-shirts jaunes et verts, les 

couleurs du drapeau national devenues emblématiques des manifestations pro-Bolsonaro. 

« Je suis venu défendre la liberté d’expression du peuple brésilien », a déclaré à l’AFP Luis Augusto Machado, 20 ans.

Bien qu’il soit opposé au président Luiz Inácio Lula da Silva, Machado a exprimé avec force son « rejet » des actions de dimanche qui ont secoué Brasilia.

Un sondage publié ce mercredi par la société Atlas Intelligence a montré que si la majorité des Brésiliens rejettent ce qui s’est passé, 18,4% se disent d’accord avec la violente manifestation qui a touché la capitale, et 10,5% estiment que l’invasion du siège des pouvoirs publics a été « tout à fait justifiée ».

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Le vice-ministre de la Justice, Ricardo Cappelli, a annoncé en conférence de presse que la zone de l’Esplanade des ministères, grand espace vert qui entoure les bâtiments gouvernementaux et le Congrès, serait fermée à la circulation des véhicules, et que « des barrières et des barrages filtrants avec fouille » avaient été dressés pour les piétons.

« Tous les effectifs ont été mobilisés (…) Il n’y a pas la moindre possibilité de voir se reproduire dans la capitale les événements inacceptables du 8 janvier », a-t-il assuré.

M. Cappelli a été nommé dimanche soir par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva pour reprendre en main le commandement de la sécurité à Brasilia après l’effarant remake brésilien de l’invasion du Capitole à Washington deux ans plus tôt. 

De hordes de partisans de Jair Bolsonaro refusant sa défaite électorale face à Lula fin octobre ont semé le chaos dans la capitale, envahissant le Palais présidentiel, la Cour suprême et le Congrès, et détruisant tout sur leur passage, y compris des oeuvres d’art. 

Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées et les autorités mènent l’enquête pour identifier ceux qui ont financé et organisé ces débordements. 

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« C’est un groupe de fous furieux qui n’ont pas encore compris que l’élection est terminée », a déclaré mercredi le président Lula, lors d’une réunion au Palais présidentiel avec des représentants du Congrès, dont le président de la Chambre des députés, Arthur Lira. 

L’étau se resserre

Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a annoncé au même moment de lourdes sanctions en cas d’invasion de bâtiments publics ou de blocage de routes, qui seront punis par de fortes amendes ou des peines de prison, selon les infractions.

Ce magistrat, qui est la bête noire des bolsonaristes, avait promis mardi de « combattre avec fermeté le terrorisme, ces putschistes qui veulent instaurer un régime d’exception ».

Il a émis mardi soir un mandat d’arrêt contre Anderson Torres, ancien ministre de la Justice de Jair Bolsonaro, pour collusion présumée avec les émeutiers en tant que secrétaire à la sécurité de la capitale, poste dont il a été démis après les troubles.

M. Torres se trouve aux Etats-Unis, comme Jair Bolsonaro, qui avait quitté le Brésil deux jours avant l’investiture de Lula, se refusant à lui remettre l’écharpe présidentielle le 1er janvier.

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Niant « toute collusion avec la barbarie », M. Torres a déclaré sur Twitter qu’il allait rentrer au Brésil afin de « se présenter à la justice » et s’occuper de sa défense.

L’ex-président, pour sa part, est sorti mardi soir de l’hôpital de Floride où il avait été admis la veille pour des douleurs abdominales. 

Il a ensuite partagé sur Facebook une vidéo d’un procureur remettant en cause la victoire de Lula au second tour du 30 octobre, avant de l’effacer quelques heures plus tard.

Mercredi, Ana Priscila Azevedo, soupçonnée d’être l’une des organisatrices des émeutes, a été arrêtée à Luziânia, près de Brasilia, selon la presse brésilienne.

Cette militante d’extrême droite a écrit de nombreux messages d’incitation à la violence sur les réseaux sociaux, où elle a publié dimanche une série de selfies pris durant l’invasion des lieux de pouvoir.

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International

Les États-Unis confirment la reconnaissance de González Urrutia comme président élu du Venezuela, malgré le rejet de Maduro

Les États-Unis ont affirmé ce mercredi que la reconnaissance de l’opposant Edmundo González Urrutia comme « président élu » du Venezuela n’était pas liée à « la fin » du gouvernement de Joe Biden, mais qu’ils avaient « donné du temps » à Nicolás Maduro pour voir s’il changeait « d’attitude ».

L’autorité électorale vénézuélienne a proclamé le président de gauche Maduro pour un troisième mandat de six ans (2025-2031) après les élections présidentielles du 28 juillet, sans fournir de détails sur le scrutin, comme l’exige la loi.

Quelques jours après les élections, l’administration du président américain Joe Biden a déclaré que l’opposition avait obtenu le plus grand nombre de voix, mais mardi, elle a franchi un pas supplémentaire, le secrétaire d’État Antony Blinken appelant pour la première fois González Urrutia « président élu ».

« Ce n’est pas lié à la fin de l’administration », a déclaré le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, lors d’une conférence de presse, faisant référence au fait que le républicain Donald Trump prendra ses fonctions le 20 janvier.

« Il s’agit du fait que nous avons laissé passer un certain temps pour voir si la pression internationale exercée par d’autres pays et les États-Unis sur Maduro entraînait un changement de position de sa part », a ajouté Miller. « Cela n’a pas été le cas, nous allons appeler les faits comme nous les voyons. »

Maduro « a dit qu’il avait gagné les élections. Évidemment, nous n’avons vu aucune preuve qui soutienne cela », a déclaré Miller aux journalistes, « au contraire ».

Le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Yván Gil, a qualifié de « ridicule » que Washington appelle « président élu » le rival de Maduro lors des élections.

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International

La Russie lance un missile balistique intercontinental contre l’Ukraine pour la première fois

La Russie a lancé ce jeudi pour la première fois un missile balistique intercontinental contre l’Ukraine, a annoncé la force aérienne ukrainienne, marquant une nouvelle escalade dans le conflit depuis que Kiev a lancé des missiles à longue portée fournis par les puissances occidentales contre la Russie.

« Un missile balistique intercontinental a été tiré depuis la région russe d’Astrakhan » dans une attaque contre la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine, a indiqué la force aérienne dans un communiqué.

Elle a précisé que les forces russes avaient lancé plusieurs types de missiles contre des infrastructures critiques de Dnipro.

C’est la première fois que Moscou utilise ce type d’armement depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, a confirmé à l’AFP une source militaire. Le Kremlin a refusé de commenter ces accusations.

La source a ajouté qu’il est « évident » que le missile, conçu pour transporter des ogives conventionnelles et nucléaires, ne portait pas de charge nucléaire.

Interrogé sur le tir du missile, capable d’atteindre des cibles à des milliers de kilomètres de distance, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré ne pas avoir « d’informations à ce sujet ».

Cependant, Peskov a assuré que la Russie ferait tout son possible pour éviter une guerre nucléaire et espère que « d’autres pays » maintiendront « cette position responsable ».

Des unités de défense aérienne ukrainiennes ont abattu six missiles, selon la force aérienne, sans préciser si l’un d’eux était le missile balistique intercontinental.

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Les États-Unis rejettent les mandats d’arrêt de la CPI contre Netanyahu et Gallant

Les États-Unis « rejettent catégoriquement » la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de lancer des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, a déclaré la Maison Blanche ce jeudi.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la résolution du procureur d’émettre des ordres d’arrestation et par les erreurs procédurales inquiétantes qui ont conduit à cette décision. Les États-Unis ont clairement indiqué que la CPI n’a pas de juridiction dans cette affaire », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
La déclaration ne fait pas mention du mandat d’arrêt de la CPI émis contre Mohamed Deif, le chef militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Mike Waltz, futur conseiller en sécurité nationale du président élu des États-Unis Donald Trump, a défendu Israël plus tôt et promis une « réponse ferme au biais antisémite de la CPI et de l’ONU à partir de janvier », lorsque le républicain prendra ses fonctions.
« La CPI n’a aucune crédibilité et ces accusations ont été réfutées par le gouvernement des États-Unis », a déclaré Waltz sur le réseau social X.

Une position qui reflète l’indignation des républicains, dont certains ont demandé au Sénat des États-Unis de sanctionner la CPI, composée de 124 membres théoriquement tenus d’arrêter les personnes visées par des mandats judiciaires.

Le tribunal basé à La Haye a annoncé jeudi que les mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant ont été émis « pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis depuis au moins le 8 octobre 2023 jusqu’au moins le 20 mai 2024 ».
Un mandat d’arrêt a également été émis contre Deif, qui, selon Israël, est mort dans une attaque aérienne à Gaza en juillet. Hamas n’a pas confirmé sa mort.

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