International
La Colombie et l’ELN tiendront une réunion « extraordinaire » à Caracas au sujet de la trêve

15 janvier | Par AFP |
Le gouvernement colombien et la guérilla de l’ELN tiendront une réunion « extraordinaire » mercredi à Caracas dans le cadre des négociations de paix pour discuter notamment de l’imbroglio autour du cessez-le-feu suspendu début janvier, ont annoncé samedi les deux parties.
« La délégation du gouvernement colombien salue l’hospitalité du Venezuela qui accueille une réunion extraordinaire avec la délégation de l’ELN la semaine prochaine », a déclaré à la presse le négociateur officiel, Otty Patiño, précisant que l’arrêt des hostilités sera au cœur des discussions.
Le gouvernement colombien et l’ELN se réuniront à nouveau « à la mi-février » au Mexique, a ajouté M. Patiño.
Sur Twitter, l’Armée de libération nationale (ELN) a confirmé la date de la réunion et la reprise des négociations, au point mort depuis que les rebelles ont démenti le cessez-le-feu de six mois annoncé par le président Gustavo Petro le jour du Nouvel An.
Ce dialogue aura pour objectif de trouver une issue à la « crise » générée par la bourde de M. Petro et de discuter de la « continuité harmonieuse du second cycle » des discussions de paix, selon la guérilla.
La trêve prononcée par le gouvernement concernait, outre l’ELN, les deux principales factions de la dissidence des FARC (la Segunda Marquetalia et l’Etat-major central), les AGC (milices d’Autodéfense gaïtanistes de Colombie, paramilitaires d’extrême droite) et le Clan del Golfo, le plus grand gang de la drogue du pays.
Seule l’ELN a publiquement rejeté son existence.
Gustavo Petro, premier président de gauche de la Colombie, a lancé une ambitieuse politique dite de « paix totale », dont l’objectif est de négocier avec les rebelles dissidents des FARC (qui rejettent l’accord de paix signé en 2016), ainsi qu’avec d’autres groupes armés, qui se disputent le trafic de cocaïne.
Amérique centrale
Petro demande à Bukele de libérer les Colombiens détenus au Salvador

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a demandé samedi à son homologue salvadorien, Nayib Bukele, de remettre les Colombiens emprisonnés au Salvador, en vertu de la décision de justice américaine suspendant les expulsions de migrants depuis les États-Unis vers ce pays d’Amérique centrale.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les expulsions de migrants supposément liés à des gangs vénézuéliens, du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador.
« Nous n’acceptons pas, et la justice américaine non plus, que l’on criminalise les enfants du Venezuela », a déclaré Petro sur son compte X, qualifiant la décision de la Cour de « jugement universel ».
Le président américain Donald Trump avait invoqué en mars la Loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour arrêter de prétendus membres du gang Tren de Aragua et les envoyer au Salvador. Un groupe de Vénézuéliens a déjà été expulsé le mois dernier sur la base de cette loi.
Les avocats des familles des détenus, ainsi que des défenseurs des droits humains, affirment toutefois que ces migrants ne faisaient partie d’aucun groupe criminel.
« Aucun Latino-Américain démocrate ne peut accepter que tout un peuple en exil soit criminalisé à cause des crimes du groupe appelé ‘Tren de Aragua’ », a insisté Petro.
Il a également exigé : « Rendez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Libérez le peuple vénézuélien ».
Le président colombien a réitéré que traiter les migrants comme des criminels est une idée « fasciste », héritée du fascisme européen.
Jusqu’à présent, cette loi n’avait été utilisée que pendant la guerre de 1812 contre l’Empire britannique et ses colonies canadiennes, ainsi que lors des deux guerres mondiales du XXe siècle.
International
Migrants vénézuéliens : controverse autour d’un arrêt de la Cour suprême en pleine nuit

Un juge conservateur de la Cour suprême des États-Unis a critiqué l’intervention du plus haut tribunal du pays, samedi, visant à suspendre l’expulsion de migrants vénézuéliens ordonnée par le président Donald Trump, qualifiant la décision de « précipitée » et « juridiquement contestable ».
La Cour suprême a interrompu, dans les premières heures de samedi, l’expulsion de prétendus membres de gangs vénézuéliens depuis l’État du Texas vers une prison de haute sécurité au Salvador, suite à un décret de l’administration Trump fondé sur une loi du XVIIIe siècle.
Les juges conservateurs Samuel Alito et Clarence Thomas ont été les seuls à s’opposer à la décision majoritaire parmi les neuf membres de la Cour.
« Littéralement au milieu de la nuit, la Cour a émis une mesure sans précédent et juridiquement discutable (…) sans entendre la partie adverse, dans les huit heures suivant la réception de la requête », a déclaré Alito dans un communiqué.
« Nous n’avions aucune raison valable de penser que, dans ces circonstances, publier un ordre à minuit était nécessaire ou approprié », a-t-il ajouté.
International
Edmundo González Urrutia : « Le Venezuela crie au changement »

Le leader antichaviste Edmundo González Urrutia, en exil depuis septembre dernier après avoir dénoncé une « persécution » à son encontre, a affirmé ce samedi que le Venezuela « crie au changement », à l’occasion du 215e anniversaire du début du processus d’indépendance du pays face à la Couronne espagnole.
L’ancien ambassadeur, qui revendique la présidence de son pays, a souligné que le 19 avril 1810, « un peuple courageux a élevé la voix et décidé que le destin du Venezuela devait être entre les mains des Vénézuéliens ».
« Aujourd’hui, comme à l’époque, le pays réclame un changement. Pour la dignité. Pour la liberté. Nous sommes les héritiers d’un esprit indomptable qui ne se soumet pas à l’adversité. L’engagement envers le Venezuela est inébranlable. La lutte est pour un pays libre, juste et en paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.
González Urrutia a également dénoncé une « fraude » lors de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, au cours de laquelle l’organisme électoral, contrôlé par le chavisme, a proclamé la réélection controversée de Nicolás Maduro. Ce dernier a prêté serment en janvier pour un troisième mandat consécutif de six ans, ce que la principale coalition d’opposition — la Plateforme d’unité démocratique (PUD) — a qualifié de « coup d’État ».
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