International
Pérou: grande manifestation attendue à Lima sous important contingent policier

January 19 | By AFP | Carlos Mandujano / Patrick Fort |
Des milliers de manifestants venus des Andes s’apprêtaient à participer jeudi après-midi à Lima à un grand rassemblement, pour réclamer la démission de la présidente péruvienne Dina Boluarte, un cortège dans la capitale sous la surveillance de près de 12.000 policiers.
« La police est en état d’alerte maximale. Nous avons 11.800 policiers dans les rues pour le contrôle des émeutes. Nous avons plus de 120 fourgons et 49 véhicules militaires, et aussi la participation des forces armées », a déclaré le général Victor Zanabria, chef de la région de police de Lima.
Plusieurs statues et monuments du centre de Lima étaient déjà enveloppés sous des bâches en plastique pour les protéger d’éventuelles dégradations.
Mercredi, une femme de 35 ans a été tuée et un homme de 30 ans a été gravement blessé, lors de heurts entre manifestants et policiers à Macusani, dans le sud du Pérou, portant à 43 le nombre de morts depuis le début de la crise le 7 décembre.
Selon les médias locaux qui ont diffusé des images, le commissariat de la ville a été brûlé lors de ces heurts.
Les policiers du poste ont été secourus par hélicoptère, a rapporté la chaîne de télévision Canal-N sans diffuser d’images.
« Prendre Lima »
Les groupes protestataires qui réclament le départ de la présidente Dina Boluarte et de nouvelles élections au Pérou ont appelé à une grève à travers le pays, mais surtout à un grand rassemblement à Lima vers où ont convergé des milliers de paysans andins ces derniers jours.
Ils espèrent « prendre Lima » et frapper les esprits.
« A Lima, la lutte aura plus de poids. Quand ils nous répriment dans nos régions, personne n’en parle », estime Abdon Félix Flores Huaman, un paysan de 30 ans qui se dit prêt « à donner sa vie ». Il est parti dimanche d’Andahuaylas, épicentre des manifestations en décembre, pour arriver à Lima mardi.
Il était pour le moment impossible, malgré les annonces des uns et autres, de connaître l’ampleur de cette mobilisation et de savoir combien de personnes sont arrivées à Lima.
Mercredi soir, avant l’annonce du décès à Macusani, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP), auteur de l’appel à la grève, a souligné lors d’une conférence de presse: « La lutte du peuple péruvien ne se terminera pas demain, la lutte continuera si Dina Boluarte n’écoute pas le peuple et agit avec arrogance ».
« Grève civique populaire »
« C’est une grève civique populaire nationale avec des mobilisations pacifiques des organisations des différentes régions, en évitant tout acte de vandalisme », a assuré M. Lopez.
« Il s’agit d’une mobilisation démocratique de citoyens venus de province mais aussi d’ici de Lima. Ils exigent la démission immédiate de Dina Boluarte, la convocation de nouvelles élections en 2023 et la dissolution du Congrès », a-t-il ajouté.
Alors que le gouvernement a décrété dimanche l’état d’urgence pour 30 jours à Lima, Cuzco, Callao et justement Puno (où se trouve Macusani), le leader syndical a précisé que les organisateurs n’avaient pas sollicité d’autorisation.
« Il n’y a pas d’autorisation de la police, on ne demande jamais d’autorisation pour une manifestation sociale, ce n’est pas une obligation », a-t-il assuré alors que l’état d’urgence, qui permet à l’armée d’intervenir pour maintenir l’ordre, suspend aussi les libertés de réunion et de circulation.
Les troubles ont éclaté après la destitution et l’arrestation le 7 décembre du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté de perpétrer un coup d’Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
La crise est aussi le reflet de l’énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d’origine amérindienne, et voyaient son élection comme une forme de revanche sur le mépris de Lima.
La présidente Boluarte a elle appelé au calme lundi: « Nous savons qu’ils veulent +prendre+ Lima au vu de tout ce qui sort sur les réseaux. Qu’ils prennent Lima, oui, mais dans la paix et le calme ».
Mme Boluarte, qui était la vice-présidente de M. Castillo, lui a succédé conformément à la Constitution. Elle est issue du même parti que lui mais les manifestants voient en elle une « traîtresse ».
Mercredi soir, plusieurs petites manifestations ont eu lieu à Lima.
International
Ecuador: Noboa et González s’affrontent pour la présidence dans un second tour très serré

Le président Daniel Noboa et l’opposante de gauche Luisa González se disputeront un deuxième tour présidentiel très disputé ce dimanche en Équateur, un pays endetté, divisé et en proie à la violence du narcotrafic.
González, avocate de 47 ans, aspire à devenir la première présidente élue par les urnes. Noboa, un homme d’affaires millionnaire de 37 ans, espère gouverner encore quatre ans après avoir remporté les élections anticipées de 2023 par surprise.
Les dernières années ont été brutales pour cette nation de 18 millions d’habitants, traversée par des volcans et autrefois connue pour être un bastion de tranquillité dans une région agitée.
La violence alimentée par le narcotrafic a augmenté les meurtres, provoqué l’assassinat d’un candidat à la présidence, pris en otage des prisons par des bandes criminelles et attaqué une chaîne de télévision armée, alors que ses journalistes diffusaient en direct.
« Dans les informations, pure violence, fusillades, enlèvements, extorsions. On ne peut pas vivre ainsi et en plus ce qu’on gagne ne suffit pas », déclare à l’AFP Raquel García, 23 ans, sans emploi stable.
Noboa et González ont presque égalisé lors du premier tour électoral, avec une différence de 0,17% en faveur du président. Pour le deuxième tour, les experts et les sondages prévoient une lutte de tous les instants pour chaque voix.
Cela a apporté beaucoup de tension et de nervosité pour ce second tour, a déclaré à Teleamazonas le chef adjoint de la mission d’observateurs de l’Union européenne, José Antonio de Gabriel.
Lors du premier tour, Noboa a dénoncé une fraude, bien que des organisations internationales aient rejeté ses accusations.
Amérique centrale
Le président du Costa Rica accusé d’abus de pouvoir pour avoir favorisé un ancien collaborateur

Le Parquet du Costa Rica a accusé ce lundi le président Rodrigo Chaves de supposée abus de pouvoir pour avoir favorisé un ancien collaborateur avec des fonds provenant d’un contrat financé par des fonds internationaux, a indiqué l’institution dans un communiqué.
Cette accusation intervient au milieu d’un conflit entre les pouvoirs de l’État. Chaves accuse le Parquet, la Cour suprême de justice et le Congrès de freiner ses initiatives gouvernementales, tandis que les dirigeants de ces institutions lui reprochent des dérives autoritaires.
Chaves a été mis en cause par le procureur général Carlo Díaz, avec qui il entretient un affrontement ouvert, d’avoir contraint une entreprise de services de communication, engagée par la Présidence, à remettre 32 000 dollars à son ami et ancien conseiller en communication Federico Cruz.
Le Parquet attribue au président le crime de concusion, puni de deux à huit ans de prison pour les fonctionnaires qui obligent ou incitent à « donner ou promettre indûment, pour soi-même ou pour un tiers, un bien ou un avantage patrimonial ».
International
Crise à la Cour suprême argentine : Milei essuie un double refus du Sénat

Le président argentin Javier Milei avait proposé Manuel García-Mansilla, ainsi que le juge fédéral Ariel Lijo, pour pourvoir deux postes vacants à la Cour suprême, composée de cinq membres, après le départ à la retraite de deux magistrats. Les deux candidatures nécessitaient une approbation du Sénat à la majorité qualifiée.
Alors que Lijo n’a jamais assumé ses fonctions, García-Mansilla occupait déjà le poste depuis février, à la suite d’un décret présidentiel de Milei, pris en raison du retard du Congrès à débattre des candidatures — une mesure qualifiée d’inconstitutionnelle par une large part de la classe politique et des experts en droit.
Jeudi, le Sénat a rejeté à une large majorité les deux candidatures, ce qui a conduit García-Mansilla à présenter sa démission ce lundi.
« J’ai accepté cette nomination avec la conviction que le manque d’intégration de la Cour suprême représentait un grave problème institutionnel nécessitant une solution urgente », a écrit García-Mansilla dans une lettre adressée à Milei et relayée par la presse locale.
Cependant, « mon maintien au poste n’aiderait pas les responsables de l’intégration du Tribunal à prendre conscience de la gravité de cette situation », a-t-il ajouté en présentant sa « démission irrévocable ».
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