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International

Indigènes Yanomami au Brésil: ouverture d’une enquête pour « génocide »

Photo: Reuters

24 janvier | Par AFP |

La police brésilienne a ouvert une enquête pour « génocide » après la publication de données officielles faisant état de la mort en 2022 d’une centaine d’enfants de moins de cinq ans dans le territoire indigène yanomami, a annoncé mardi le ministre de la Justice. 

« J’ai décidé hier d’ouvrir une nouvelle enquête de police sur un éventuel génocide » dans ce territoire, a déclaré le ministre Flavio Dino à CNN Brésil. 

« Nous considérons qu’il y a des indications très fortes d’un refus d’assistance alimentaire et sanitaire à ces populations indigènes », a-t-il ajouté.

L’enquête, qui vise des agents publics et des responsables du secteur de la santé dans le territoire indigène, portera également sur des allégations de crimes environnementaux et de détournement de ressources publiques. 

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Le ministère de la Santé a annoncé la semaine dernière la mort dans ce territoire isolé au milieu de la forêt vierge en 2022 de 99 enfants âgés de moins de cinq ans.

Parmi les causes de décès, des pneumonies, des diarrhées et des gastro-entérites, probablement d’origine infectieuse, ainsi que des hémorragies ou une malnutrition sévère.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, investi le 1er janvier, s’était rendu samedi à Boa Vista, dans l’Etat du Roraima, dans le nord du pays, où se trouve en partie le territoire yanomami. 

« Ce que j’ai vu m’a ébranlé », avait-il indiqué, évoquant des scènes « inhumaines » en rendant compte de sa visite.

Quelque 30.400 autochtones vivent dans les terres yanomami, à cheval sur les Etats Roraima et Amazonas, mais également sur une partie du Venezuela voisin.

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Les populations de ces terres, censées être inviolables et où toute exploitation minière est interdite, rencontrent des difficultés pour se nourrir en raison de la destruction de la forêt tropicale où elles trouvent normalement leurs moyens de subsistance.

Selon les chefs yanomami, quelque 20.000 chercheurs d’or clandestins ont envahi leur territoire, tuant des indigènes, abusant sexuellement des femmes et des adolescentes et contaminant leurs rivières avec le mercure qui permet de séparer l’or des sédiments.

Les autorités ont trouvé « une structure de soins très précaire » sur les terres des Yanomami, a dit le ministre de la Justice. 

International

Jorge Valdivia inculpé de viol une nouvelle fois en Chile, après sa libération récente

Le parquet chilien a inculpé jeudi l’ex-joueur de football Jorge Valdivia d’un nouveau chef d’accusation de viol, quelques jours seulement après sa libération de prison dans le cadre d’une autre accusation similaire.

Valdivia, âgé de 41 ans, est arrivé en silence au Huitième Tribunal de Santiago, accompagné de son avocate, Paula Vial, pour affronter l’audience de formalisation des charges relatives à la deuxième plainte de viol portée contre lui, laquelle devrait durer plusieurs heures.

Le parquet a indiqué qu’il présentera lors de cette séance les éléments de cette nouvelle plainte, déposée par une femme qui, à l’instar de l’autre affaire en cours, affirme que l’ex-footballeur l’a agressée après une rencontre entre eux.

Il a également précisé que le procureur en charge de l’affaire, Rodrigo Celis, devra à nouveau demander la détention préventive de Valdivia.

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International

Marco Rubio promet de redynamiser la politique américaine en Amérique latine sous un second mandat de Trump

Marco Rubio, d’origine cubaine et premier Hispano-américain nommé secrétaire d’État des États-Unis, promet de recentrer l’attention de Washington sur l’Amérique latine dans un second mandat de Donald Trump, à un moment critique marqué par la question migratoire et les investissements chinois dans la région.

La grande promesse de campagne du président élu est de réaliser la plus grande déportation de l’histoire du pays, ce qui laisse entendre que « l’Amérique latine jouera un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis au cours des 30 dernières années », déclare Brian Winter, expert de l’organisation Americas Society.

À la tête de la diplomatie américaine, Rubio « apportera une attention considérable à une région que les États-Unis ont souvent négligée », ajoute Henry Ziemer, du Centre d’Études Stratégiques et Internationales (CSIS).

Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, ce sénateur de Floride, né à Miami il y a 53 ans, s’est distingué par sa position ferme envers la Chine et l’Iran, ainsi que son soutien inébranlable à Israël.

Il a également accordé une grande attention à l’Amérique latine, soutenant fermement les sanctions contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, tout en étant critique des gouvernements de gauche du Mexique et de la Colombie, et en soutenant l’Argentine de Javier Milei.

« Rubio voit la région à travers un prisme idéologique très marqué : il la divise entre les dirigeants de gauche et de droite, entre rivaux et alliés », explique Winter.

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International

Manifestations à Lima contre l’extorsion à l’occasion du sommet APEC

Des centaines de transporteurs et de commerçants ont manifesté ce mercredi à Lima pour exiger des mesures contre l’extorsion, un problème récurrent qu’ils souhaitent mettre en lumière lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui sera présidé par les présidents des États-Unis et de la Chine.

Les manifestations se poursuivront jusqu’à vendredi, date à laquelle s’ouvrira la réunion des dirigeants du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui réunit des responsables de 21 économies.

« Nos enfants meurent à cause de la violence et de l’extorsion ! Ça suffit ! », a déclaré à l’AFP Rosa Juárez, une commerçante de 66 ans.

Avec des boucliers, la police a bloqué le passage de la marche, sans faire état de blessés.

Dans des régions du Pérou telles que Junín, Cusco, Puno, Áncash et Arequipa, des marches et des brûlages de pneus ont également été signalés, selon les images des médias locaux.

À Lima, le gouvernement a déployé un contingent de 13 000 policiers pour garantir la sécurité de l’événement international.

« Dehors les troupes américaines du Pérou ! », ont crié quelques manifestants qui ont rejoint la protestation tout en brûlant un drapeau américain.

Sous une forte surveillance policière, le groupe de manifestants a tenté de se rapprocher du centre de congrès qui accueillera le sommet, où les présidents Joe Biden et Xi Jinping se rencontreront samedi.

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