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International

Pérou: le parlement rejette la demande d’élections anticipées de la présidente

Photo: AFP

28 janvier | Par AFP | Paula Bustamante |

Le Parlement du Pérou a rejeté samedi matin la demande de la présidente péruvienne qui souhaitait la tenue d’élections anticipées afin de sortir le pays « du bourbier ».

Le Pérou est secoué par des protestations de masse qui ont fait 47 morts depuis décembre. Les manifestants réclament la démission de la présidente par intérim Dina Boluarte ainsi que la tenue rapide de nouvelles élections générales.

Un projet de loi déposé vendredi soir prévoyait d’avancer les élections à décembre 2023, au lieu d’avril 2024 comme cela avait été décidé le mois dernier. 

En séance plénière, au terme d’un débat qui a duré sept heures, les parlementaires ont retoqué le texte par 65 voix, tandis que 45 élus se sont prononcés pour, et deux se sont abstenus, samedi peu après 00H00 locales (05H00 GMT).

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« Avec ce vote, la proposition de réforme constitutionnelle visant à avancer les élections est rejetée », a conclu le président du parlement José Williams.

Celui-ci a reçu, à l’issue du vote, une demande de « reconsidération du vote » qui pourrait être débattue lundi lors d’une nouvelle session, bien qu’il semble désormais très difficile de revenir sur ce résultat. 

La présidente péruvienne, dont les manifestants réclament la démission, avait appelé vendredi à des élections anticipées afin de sortir le pays « du bourbier ».

Elle avait dit soutenir l’initiative de l’opposition d’avancer à décembre 2023 les élections présidentielle et législatives.

Mme Boluarte dirige le Pérou depuis la destitution le 7 décembre par le Parlement de l’ancien président-élu, Pedro Castillo, ce qui a déclenché de violentes manifestations au cours desquelles 46 civils et un policier ont péri.

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Son mandat à l’origine devait courir jusqu’en 2026, soit au terme du mandat qu’aurait dû accomplir son prédécesseur.

Mais pour contenir la grogne naissante, le Parlement avait décidé d’avancer les élections générales à avril 2024.

« Aucun intérêt à rester »

« Cependant, les protestations continuent, il y a plus de blocages et de violence », a observé Mme Boluarte.

Elle s’exprimait depuis l’aéroport de Lima, d’où étaient envoyés médicaments et matériel médical dans le sud du pays paralysé par les blocages routiers.

Elle s’était engagée à ce que l’exécutif organise « immédiatement » le scrutin en cas de vote positif du parlement.

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« Personne n’a intérêt à s’accrocher au pouvoir (…) Je n’ai aucun intérêt à rester à la présidence », a assuré la présidente. 

Elle a affirmé y demeurer pour assumer sa « responsabilité constitutionnelle (…) « jusqu’à ce que le Parlement (…) convoque des élections ».

Le Département d’Etat américain par la voix de son porte-parole, Vedant Patel, a dit vendredi soutenir « les efforts continus pour des voies de dialogue » et répété ses appels « au calme ».

« On ne va pas attendre. Il faut que ce soit maintenant », avait tempêté Sandra Zorela, une enseignante de 53 ans à Cuzco, désertées par le touristes qui viennent habituellement visiter le Machu Picchu, joyau du tourisme péruvien fermé en raison des troubles.

Pour Eddy Longobardi, un musicien de 40 ans, « les Péruviens, ne sommes pas intéressés par cette date » de décembre 2023, exigeant la démission de Mme Boluarte « dans le deux mois ».

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« Trois fois le prix normal »

Face à la centaine de barrages routiers érigés, principalement dans le sud du pays, les ministères de l’Intérieur et de la Défense ont annoncé que « la police nationale du Pérou, avec l’appui des forces armées, va effectuer le déblocage des routes ».

L’autoroute centrale qui relie les Andes et constitue la principale voie d’importation de produits alimentaires vers Lima est bloquée, des centaines de camions ne peuvent pas circuler. 

Ces barrages entraînent des pénuries de produits de base et de carburants, font grimper les prix et, selon le gouvernement, compliquent l’accès aux soins et l’arrivée des médicaments dans plusieurs régions.

Le gouvernement a accusé les barrages d’être directement à l’origine de dix décès, dont ceux de trois enfants qui n’ont pu, selon lui, recevoir à temps les soins dont ils avaient besoin.

« Il n’y a pas de gaz ni d’essence. Dans les commerces on ne trouve que des denrées non périssables et tout est très cher, jusqu’à trois fois le prix normal », a expliqué vendredi à l’AFP Guillermo Sandino, un expert en marketing basé à Ica, à 300 km au sud de Lima.

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La crise politique a également durement frappé le secteur touristique qui a perdu 5,7 millions d’euros par jour entre juin 2022 et fin janvier, selon le ministèredu Tourisme.

Les manifestations se poursuivent quotidiennement, notamment dans les régions pauvres andines du Sud, qui soutenaient M. Castillo et voyaient son élection comme une revanche sur ce qu’elles considèrent être le mépris de Lima.

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International

Deux prisonniers politiques nicaraguayens bénéficient de mesures de protection de la CIDH

La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a accordé des mesures conservatoires en faveur de deux autres opposants nicaraguayens emprisonnés, critiques du gouvernement du Nicaragua dirigé par Daniel Ortega et son épouse Rosario Murillo, a annoncé ce jeudi la partie requérante.

Les bénéficiaires sont Carlos Alberto Vanegas Gómez et Efrén Antonio Vílchez López, qui font partie des 45 opposants et critiques du gouvernement sandiniste incarcérés au Nicaragua et considérés comme des prisonniers politiques par les organisations humanitaires. Dans sa résolution, la CIDH a expliqué qu’elle avait accordé des mesures conservatoires en faveur de Vanegas Gómez et Vílchez López après avoir constaté qu’ils se trouvaient dans une situation de gravité et d’urgence, car leurs droits à la vie et à l’intégrité personnelle sont exposés à un risque de dommage irréparable au Nicaragua.

La partie requérante, selon la CIDH, a indiqué que les personnes bénéficiaires sont privées de liberté dans des conditions insalubres et inhumaines, tant au Système pénitentiaire de Granada (au sud-ouest) qu’au Système pénitentiaire national « Jorge Navarro », en périphérie de Managua.

« Il a été allégué qu’ils ne recevaient pas les soins médicaux nécessaires pour leurs problèmes de santé, ni une alimentation adéquate. Des allégations de torture possible ont été présentées », a noté l’organisme, qui a estimé que les deux bénéficiaires se trouvaient dans une situation de risque.

Pour sa part, l’État du Nicaragua n’a fourni aucune information sur l’état actuel de ces personnes, ni transmis d’informations à la CIDH.

En conséquence, en vertu de l’article 25 de son règlement, l’organisme a demandé à l’État du Nicaragua de prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits à la vie, à l’intégrité personnelle et à la santé des bénéficiaires.

Il a également demandé que l’État prenne les mesures nécessaires pour s’assurer que les conditions de détention des bénéficiaires soient conformes aux normes internationales en la matière, en garantissant notamment qu’ils ne soient pas victimes de violence, de menaces, d’intimidations et d’agressions au sein de l’établissement pénitentiaire.

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International

La famille royale espagnole visite discrètement une ville dévastée par les inondations en Valence

Le roi d’Espagne, Felipe VI, la reine Letizia et leurs deux filles ont effectué une visite surprise dimanche dans une commune de la région de Valence (est) durement touchée par des inondations mortelles survenues le 29 octobre, a annoncé la Maison royale.

La visite de la famille royale, organisée deux jours avant Noël, « est de caractère privé », a précisé un porte-parole de la Maison royale à l’AFP, qui n’avait pas annoncé ce déplacement à l’avance.

Elle s’est déroulée à Catarroja, une ville de 30 000 habitants située au sud de la ville de Valence. Cette municipalité a enregistré 25 morts, selon les autorités.

Des vidéos publiées par des particuliers sur les réseaux sociaux montrent les habitants discutant et prenant des photos, souriants, avec le roi et la reine, ainsi qu’avec leurs deux filles, la princesse Leonor et l’infante Sofía.

Le couple royal avait effectué une première visite dans la région de Valence le 3 novembre, accompagné du président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez et du président de la communauté valencienne Carlos Mazón.

Cette visite avait été marquée par des huées et des jets de boue, ce qui avait contraint Sánchez, puis Mazón, à quitter les lieux. Le couple royal était resté, avec des vêtements tachés de boue, mais avait écourté sa visite.

Felipe VI et Letizia étaient revenus dans la région 15 jours plus tard, le 19 novembre, sans incidents.

Le 9 décembre, ils avaient également assisté à une messe à la cathédrale de Valence en mémoire des victimes.

La princesse Leonor et l’infante Sofía n’avaient pas encore visité les zones touchées par la tempête, considérée comme la plus grande catastrophe naturelle en Espagne depuis le début du XXIe siècle.

Selon les autorités, 231 personnes ont perdu la vie dans ces inondations, dont 223 dans la région de Valence. De plus, quatre personnes sont toujours portées disparues, près de deux mois après la catastrophe.

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International

La secrétaire à la Gouvernance du Mexique présente un plan pour héberger les migrants expulsés

La secrétaire à la Gouvernance du Mexique, Rosa Icela Rodríguez, a annoncé ce samedi la construction de 25 centres d’accueil dans la région frontalière avec les États-Unis afin de fournir un abri à la possible vague d’immigrants mexicains qui pourraient être expulsés par les autorités américaines.

Le plan mexicain prévoit la création de 25 installations ayant une capacité d’accueil de jusqu’à 2 500 personnes et s’inscrit dans l’initiative lancée par la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, visant à protéger les migrants.

Rodríguez a tenu une réunion ce samedi avec les gouverneurs des États frontaliers du Mexique : Samuel García, gouverneur de Nuevo León ; Marina del Pilar Ávila, gouverneure de Baja California ; Alfonso Durazo, gouverneur de Sonora ; Américo Villarreal, gouverneur de Tamaulipas ; et Manolo Jiménez, gouverneur de Coahuila.

Rodríguez a souligné que cette rencontre visait à faire le point sur les efforts de coordination en matière de gestion migratoire.

« Avec mes collègues gouverneurs de la frontière, nous priorisons un traitement humain et le bien-être des migrants qui traversent notre pays », a déclaré la responsable mexicaine.

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