Un an après le carnage – une vingtaine de morts – provoqué en banlieue de Buenos Aires par de la cocaïne frelatée, la justice piétine, sans coupable ni source identifiée, les autorités restent démunies face au risque de répétition, et les survivants replongent.
« Il n’y a eu aucune aide (officielle). Au moment des faits la police est venue, et puis c’était tout… », se désole auprès de l’AFP Monica Barco, mère de Cristian, 23 ans, l’un des jeunes toxicomanes survivants de l’affaire « de Puerta 8 ».
De ce quartier pauvre, extension urbaine sauvage en périphérie de la capitale, est parti un lot de doses de cocaïne qui envoyèrent des dizaines de personnes à l’hôpital, entre le 1er et le 2 février 2022. Après avoir inhalé, ou fumé, de la cocaïne coupée avec du carfentanil: un puissant opioïde de synthèse, utilisé pour anesthésier ou tranquilliser de gros mammifères.
Dans le grand nord-ouest de Buenos Aires, près de 80 consommateurs furent hospitalisés, certains en urgence, dans une dizaine d’hôpitaux. D’autres n’eurent jamais le temps, terrassés chez eux, ou isolés, par des sympômes foudroyants, un état de choc, une détresse respiratoire, un accident vasculaire, cardiaque.
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Un vent de panique souffla quelques heures: les autorités lancèrent une « alerte épidémiologique », exhortant quiconque dans l’agglomération à ne pas consommer leur dose, et des raids de police permirent en 24 heures de récupérer des milliers de doses.
Les secours parlèrent alors de 24 décès liés à la cocaïne altérée, mais le lien ne put être prouvé pour tous.
La low-cost en force
Une douzaine de suspects, des groupes distincts, furent arrêtés les jours suivants. Mais en 2022 par deux fois la justice a dû avérer « l’absence d’indice que les mis en cause connaissaient la présence d’une substance létale » dans la cocaïne, où « étaient en capacité d’influer sur les événements » selon un jugement en octobre. Et seule une poignée demeurent en détention, pour des affaires distinctes de drogue.
Altération délibérée de la cocaïne, comme on le soupçonna un instant? Ou mauvaise cuisine d’amateur, conséquence d’un marché local et d’opérateurs atomisés, notamment après les années Covid? La genèse du carfentanil n’a à ce jour pas été élucidée.
Ce que le drame de « Puerta 8 » a attesté, c’est la présence toujours croissante d’une cocaïne low cost, très altérée, adaptée à un marché local aux ressources limitées – les doses concernées s’achetèrent pour l’équivalent de 3 dollars.
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Ici, la cocaïne a « toujours » été altérée pour la rendre moins chère, « il est très rare que les consommateurs réguliers aient une pureté supérieure à 25% », assure à l’AFP Carlos Darmin, toxicologue à l’hôpital Fernandez de Buenos Aires.
L’Argentine est surtout un « pays de transit » de la drogue, appuie la procureure Monica Cuñarro, qui dirigea la première unité judiciaire spécialisée narcotrafic. « Ce qui sort est de bonne qualité, le reste va au marché interne. De mauvaise qualité, et consommé par les franges populaires ». Même si l’usage de drogue traverse les barrières sociales.
Depuis un an, aucun autre cas lié à du carfentanil n’a émergé. Mais mi-janver la province de Santa Fe (nord) a rapporté plusieurs intoxications avec de la cocaïne vraisemblablement coupée avec du levamisol, un antiparasitaire utilisé en médecine vétérinaire.
« Limiter les dégâts ? »
A « Très de Febrero », commune dont dépend « Puerta 8 », le maire Diego Valenzuela explique à l’AFP avoir saisi la justice pour faire démolir un « bunker » – squat servant de point de conditionnement et de vente – qui avait ressurgi quelques semaines à peine après le drame.
« Nous n’avons rien appris. Ou pas voulu le faire. Aucune mesure n’a été mise en place susceptible d’éviter une répétition » de 2022, estime l’ONG ARDA, qui milite pour un « changement de paradigme » contre la drogue en « limitant les dégâts »: dépénaliser, et créer un usage sécurisé en analysant des produits, en désinfectant des seringues, etc.
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La secrétaire nationale anti-drogue Gabriella Torres signale les points publics d’assistance aux toxicomanes passés de 300 à 800 en trois ans. Mais convient que « la consommation augmente », dans l’attente d’un prochain recensement national sur la drogue – le dernier en 2017 avait relevé un usage de la cocaïne décuplé en sept ans, à 5,3% de la population.
A « Puerta 8 », Cristian, lui, est passé au « paco », mélange à base de pâte de cocaïne, dit la « drogue des pauvres ». Sa mère l’a engagé dans un suivi psychiatrique en hôpital public. Mais « il y allait, il discutait, ils lui donnaient des pilules, il revenait et recommençait à consommer », se désole-t-elle en sanglotant, sentant un combat inégal « comme beaucoup de mamans du quartier dont le fils est accro ».
Yoon Suk-yeol explique devant la justice la légitimité de son état d’exception
Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, s’est présenté ce samedi devant le tribunal qui doit décider si son arrestation, décidée par le bureau national anticorruption pour sa déclaration précipitée sur la loi martiale, sera prolongée.
Le véhicule transportant Yoon a quitté le centre de détention de Séoul, situé à Uiwang, peu avant 13h30, heure locale (4h30 GMT). Il est arrivé à sa destination une demi-heure plus tard, escorté par une série de véhicules de sécurité qui ont été secoués par les foules rassemblées le long du trajet, selon une retransmission en direct de l’agence de presse Yonhap.
Yoon a témoigné pendant environ 40 minutes pour expliquer devant le Tribunal du district ouest de Séoul les raisons pour lesquelles il a imposé l’état d’exception le 3 décembre dernier, une décision qui lui a valu sa destitution seulement 11 jours après, selon le même média.
Donald Trump soutient le retour du programme « Restez au Mexique », selon Kristi Noem
Kristi Noem, nommée par le président élu des États-Unis, Donald Trump, pour diriger le Département de la Sécurité Nationale, a assuré ce vendredi qu’elle rétablira le programme « Restez au Mexique », qui obligeait les migrants et demandeurs d’asile à rester sur le territoire mexicain pendant que leurs demandes d’entrée aux États-Unis étaient traitées.
Noem, gouverneure du Dakota du Sud depuis 2019, a fait ces déclarations lors de son audience de confirmation devant un comité du Sénat, une étape nécessaire avant que sa nomination ne soit soumise au vote du Sénat et qu’elle puisse officiellement assumer ses fonctions.
« Le président et moi avons beaucoup parlé de cela et je suis pleinement engagée à travailler avec lui pour remettre en place le programme ‘Restez au Mexique' », a-t-elle déclaré lors de l’audience.
Ce programme, officiellement connu sous le nom de Protocoles de Protection des Migrants, a été mis en œuvre en janvier 2019 sous le premier mandat de Donald Trump (2017-2021) et a continué d’être appliqué pendant les premiers mois du gouvernement de Joe Biden, avant d’être supprimé en août 2022.
La Russie qualifie de « déroutant » le possible déploiement d’une base militaire britannique en Ukraine
Le Kremlin a qualifié aujourd’hui de « inquiétant » le projet du Royaume-Uni de déployer à la fin de la guerre une base militaire sur le territoire ukrainien, qui a été connu lors de la visite à Kiev du Premier ministre britannique, Keir Starmer.
« Bien sûr, étant donné que le Royaume-Uni est un pays membre de l’OTAN, le rapprochement de son infrastructure militaire vers nos frontières est sans aucun doute un élément assez inquiétant », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole présidentiel, à la presse locale.
Peskov a également mis en garde contre la référence à la coopération entre Kiev et Londres dans la mer d’Azov, qu’il a qualifiée de « mer intérieure de Russie » après l’annexion des régions côtières ukrainiennes de Donetsk, Kerson et Zaporiyie.
« Il est difficile de parler d’une interaction entre l’Ukraine et le Royaume-Uni », a-t-il déclaré.
Cependant, il a souligné que l’accord de partenariat bilatéral pour cent ans signé jeudi par Starmer et le président ukrainien, Volodymir Zelensky, « ne garantit pas » que Kiev entre dans l’Alliance atlantique.
« Nous sommes avec vous non seulement aujourd’hui ou demain, cette année ou l’année prochaine, mais pendant cent ans, longtemps après la fin de cette terrible guerre et que l’Ukraine soit libre et qu’elle revienne prospère », a déclaré Starmer lors d’une conférence de presse dans la capitale ukrainienne.
Starmer a révélé que son pays apportera plus de soutien militaire « que jamais auparavant » à l’Ukraine, y compris des barils d’artillerie fabriqués au Royaume-Uni d’une valeur de 2,6 milliards d’euros.
En ce qui concerne la guerre, l’armée russe a libéré 63,2 % du territoire de la région de Koursk après cinq mois de combats qui ont suivi l’incursion des troupes ukrainiennes, a annoncé vendredi le ministère de la Défense du pays.
Au moins quatre personnes ont également été tuées dans une attaque lancée en plein jour par les forces russes qui a endommagé un bâtiment résidentiel et une infrastructure éducative dans la ville de Krivi Rig (centre), a déclaré sur ses réseaux sociaux le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Sergui Lisak.