International
Union européenne et Mercosur : l’accord commercial historique qui redéfinira le commerce mondial

L’accord commercial signé vendredi entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur marque une étape importante dans les relations internationales et économiques entre les deux régions. Ce traité, fruit d’un quart de siècle de négociations, est le reflet de la dynamique complexe des intérêts politiques, économiques et environnementaux qui caractérisent la coopération mondiale contemporaine.
L’accord commercial entre l’UE et le Mercosur représente une opportunité sans précédent pour les deux régions. Au-delà des défis, ce traité peut marquer le début d’une nouvelle ère de coopération économique, à condition que les tensions environnementales et politiques soient gérées de manière appropriée.
Contexte historique et premiers progrès
Les relations entre l’UE et le Mercosur ont commencé à se consolider en 1995 avec l’accord-cadre de coopération interrégionale, qui a jeté les bases de négociations plus approfondies. Malgré ce début prometteur, les progrès ont été lents en raison de différences fondamentales dans les politiques commerciales et agricoles.
C’est en juin 2019 qu’un « accord de principe » a été conclu, qualifié d’historique par les deux blocs. Cette avancée était une reconnaissance de la nécessité d’approfondir l’intégration économique et d’explorer de nouvelles opportunités commerciales.
Le pacte a été décrit comme l’un des plus importants au niveau mondial, compte tenu de l’ampleur de l’impact économique et politique qu’il pourrait générer.
L’accord reflétait également un intérêt stratégique pour la diversification des marchés et le renforcement de la coopération entre l’Europe et l’Amérique du Sud, dans un contexte de concurrence économique mondiale croissante.
Obstacles et soutiens stratégiques
Malgré l’enthousiasme initial, la ratification de l’accord a été confrontée à de nombreux défis, notamment en raison des divergences entre les États membres de l’UE. Les principaux points de tension ont porté sur les questions environnementales, agricoles et de durabilité :
La France, dirigée par le président Emmanuel Macron, s’est fermement opposée à l’accord, arguant qu’il pourrait générer une concurrence déloyale pour les agriculteurs européens.
Il a également exprimé des inquiétudes concernant le non-respect des normes environnementales par les pays du Mercosur, et a mis en garde contre les risques pour la durabilité et les engagements climatiques mondiaux.
Cependant, des pays comme l’Allemagne et l’Espagne ont soutenu l’accord, reconnaissant son potentiel à diversifier le commerce européen et à accéder aux marchés émergents.
D’un point de vue géopolitique, l’accord est considéré comme un contrepoids au renforcement d’autres blocs commerciaux, comme celui de la Chine en Amérique latine.
L’un des plus grands défis a été la perception que les pays du Mercosur n’adoptent pas de politiques suffisamment strictes pour protéger leurs ressources naturelles, notamment en ce qui concerne la déforestation de l’Amazonie.
L’accord en chiffres
L’accord UE-Mercosur établit un marché potentiel significatif et un large éventail de secteurs productifs concernés.
L’Union européenne et le Mercosur représentent une population combinée de plus de 780 millions de personnes, ce qui fait de l’accord l’un des plus grands marchés du monde.
Selon les données du service d’études statistiques de la Commission européenne (Eurostat), les échanges commerciaux entre les deux régions dépassent les 109,5 milliards d’euros (115,904 milliards de dollars) par an.
En 2023, les exportations de l’Europe vers le Mercosur ont atteint une valeur de 55,7 milliards d’euros (58,957 milliards de dollars), tandis que les importations en provenance de cette région ont totalisé un chiffre similaire de 53,8 milliards d’euros (56,946 milliards de dollars).
Les principaux produits d’exportation
Parmi les principaux produits exportés par l’Union européenne vers le Mercosur figurent le matériel de transport, les produits pharmaceutiques et les pièces automobiles, qui représentent ensemble 35 % de la valeur totale exportée.
D’autre part, le Mercosur exporte principalement du bétail et des aliments pour animaux, ainsi que des produits pétroliers et minéraux, qui représentent ensemble 70 % de la valeur totale des importations européennes.
Cet accord vise à améliorer ces chiffres grâce à l’élimination progressive des droits de douane sur les biens et les services.
En ce qui concerne les énergies renouvelables, un investissement important est attendu dans des projets durables, en particulier dans les pays du Mercosur. En outre, l’Union européenne pourrait exporter davantage de services numériques et de technologies avancées.
Cet accord historique permettra aux pays de l’Union européenne d’assurer et de diversifier leurs chaînes d’approvisionnement, et de créer de nouvelles opportunités pour tous les types d’entreprises, en supprimant les droits de douane sur les exportations vers le Mercosur, et en économisant aux entreprises du bloc européen 4 milliards d’euros (4 243 millions de dollars) en droits de douane par an.
En outre, le traité devrait encourager davantage d’investissements européens dans les infrastructures, les technologies vertes et la fabrication en Amérique du Sud.
La signature de l’accord, une étape décisive
Ce 6 décembre, les délégations des deux blocs se sont réunies à Montevideo pour finaliser la signature de l’accord commercial. Cet événement représente non seulement la fin d’un processus diplomatique complexe, mais aussi le début d’un chemin plein de défis.
Bien que la signature de l’accord soit une étape importante, le processus de ratification et la mise en œuvre effective sont confrontés à plusieurs obstacles.
L’accord doit être approuvé par les 27 États membres de l’UE et les pays du Mercosur, un processus qui pourrait être prolongé en raison des différentes priorités nationales.
La mise en œuvre de l’accord dépendra en grande partie de la manière dont les pays concernés abordent les préoccupations environnementales et garantissent un commerce équitable et durable.
Ce traité a le potentiel de diversifier les flux commerciaux, en encourageant les investissements dans des secteurs clés tels que l’agriculture, la technologie et les énergies renouvelables.
Dans un environnement mondial marqué par des tensions géopolitiques, l’accord UE-Mercosur peut renforcer la position des deux régions face à des puissances telles que la Chine et les États-Unis.
International
Daniel Noboa propose une loi pour surveiller le financement international des fondations

Le président de l’Équateur, Daniel Noboa, a envoyé mardi à l’Assemblée un projet de loi urgent visant à établir un contrôle plus strict sur les fonds en provenance de l’étranger reçus par les fondations, associations et organisations non gouvernementales, s’inspirant d’une mesure similaire adoptée récemment au Salvador et invoquant un meilleur contrôle contre le blanchiment d’argent.
L’initiative, intitulée Loi organique pour le contrôle des flux irréguliers de capitaux, entend renforcer les mécanismes de supervision financière des entités à but non lucratif, accusées de manquer de contrôles adéquats et d’être potentiellement utilisées pour des activités illicites telles que le blanchiment d’argent ou la déstabilisation politique.
« Des ONG et fondations internationales ont été utilisées comme véhicules pour faire entrer des ressources visant à porter atteinte à la stabilité du pays », a déclaré Noboa, sans fournir de détails concrets sur ces supposées tentatives de déstabilisation. À plusieurs reprises, le chef de l’État a suggéré que certains groupes politiques d’opposition auraient reçu un financement extérieur pour encourager des troubles, notamment pendant le processus électoral qui l’a porté au pouvoir.
Si elle est adoptée, la loi obligera ces organisations à présenter des rapports financiers audités, détailler leurs sources de financement, identifier leurs bénéficiaires et documenter les projets réalisés. De plus, les autorités financières pourront examiner les fonds perçus et les entités qui ne respecteront pas ces exigences s’exposeront à des sanctions.
International
Colombie : alerte au tsunami abaissée mais fortes vagues attendues sur la côte pacifique

En Colombie, « de forts courants et des vagues de tsunami sont prévus sur la côte pacifique », a d’abord annoncé la Unidad Nacional para la Gestión del Riesgo de Desastres (UNGRD) sur X, en ordonnant « l’évacuation préventive des plages et des zones de marée basse » dans les départements de Nariño (sud-ouest) et Chocó (nord-ouest).
Les autorités ont appelé la population de ces deux départements à se diriger vers « des zones élevées et éloignées de la côte ». Les départements de Cauca et Valle del Cauca (sud-ouest) ont été placés en « état d’avertissement », selon l’UNGRD.
Toutes les régions de Colombie donnant sur l’océan Pacifique ont été soumises à une « restriction du trafic maritime », alors que l’agence attendait l’arrivée des premières vagues de tsunami vers 10h03, heure locale (15h03 GMT), sur l’île de Malpelo (sud-ouest), située à quelque 500 kilomètres de la côte colombienne.
Mais le gouvernement colombien a par la suite abaissé le niveau d’alerte à un avis de forte houle.
« Suite au dernier bulletin du Système national de détection et d’alerte de tsunami, un état d’avertissement est en vigueur pour les départements de Cauca, Valle del Cauca, Nariño et Chocó », a précisé l’UNGRD.
L’organisme a indiqué sur X qu’il dirige une « salle de crise » pour évaluer la situation dans le Pacifique et a confirmé que « de forts courants et des vagues sont attendus sur la côte pacifique colombienne », ordonnant par conséquent la fermeture des plages et des restrictions de navigation maritime.
International
Mystère autour du décès de la boxeuse Oliveras : la crémation stoppée par la justice

La veillée funèbre d’Alejandra « Locomotora » Oliveras, sextuple championne du monde de boxe, se déroulait dans le calme au siège de la Législature de Santa Fe. Famille, amis et admirateurs étaient venus lui rendre un dernier hommage, mais l’adieu a pris un tournant inattendu : quelques minutes avant la fin de la cérémonie, la justice a ordonné la suspension de la crémation du corps.
Cette mesure fait suite à une plainte déposée par le culturiste mendocin Aldo Parodi, par l’intermédiaire de son avocate Patricia Noemí Apesteguy, qui a demandé une enquête pour déterminer si Oliveras aurait reçu illégalement des anabolisants, des stéroïdes ou d’autres substances interdites.
La plainte avance l’hypothèse que ces substances pourraient avoir provoqué l’accident vasculaire cérébral ischémique (AVC) qui a entraîné son décès, en contradiction avec la volonté de la famille, qui avait prévu la crémation pour le mercredi 30 juillet.
Afin d’éviter la perte de preuves, le ministère public fédéral a agi immédiatement. La substitut du procureur María José de la Torre, de l’Unité fiscale de Santa Fe, a adressé un écrit au responsable du cimetière municipal ordonnant d’interrompre la crémation « jusqu’à ce qu’une éventuelle autopsie judiciaire soit envisagée ».
Le document précise que la crémation « pourrait compromettre l’obtention de preuves essentielles pour élucider les faits » et stipule que le corps doit être conservé dans des conditions adéquates. Pour des raisons de compétence, l’affaire sera transmise au ministère public de Santa Fe, qui poursuivra l’enquête.
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